1812 : comment Alexandre Ier trompa Napoléon Bonaparte ?

Jeudi 25 juin 1807, jour de la saint Prosper, les deux plus puissants souverains européens de l’époque se rencontrent pour la première fois sur une embarcation arrimée au milieu du fleuve Niemen, à la frontière de la Russie. « Sire, je hais les Anglais autant que vous », aurait déclaré le tsar Alexandre. « En ce cas, la paix est faite », lui aurait répondu l’empereur Napoléon, raconte l’historien Jean Tulard dans Le Grand Empire, 1804-1815. Douze jours plus tard, les « meilleurs ennemis du monde » signaient en secret un traité de paix à Tilsit, en Prusse-orientale. Vaincu la même année par la Grande Armée à Eylau (8 février) et Friedland (14 juin), Alexandre y renie son allié prussien, accepte la constitution du grand-duché de Varsovie et s’associe au blocus continental de l’Angleterre. Il promet, suprême humiliation, de déclarer la guerre à l’Angleterre si la perfide Albion, maîtresse des mers depuis Trafalgar (1805), ne fait pas la paix avant novembre. Les souverains passent ensuite quelques jours à s’entretenir avec chaleur, rêvant de conserve à une manière de Yalta avant l’heure, le Français régnant sur l’Europe occidentale et le Russe sur l’Orient, Empire Ottoman et Constantinople compris. Au moment de quitter Napoléon, Alexandre lui aurait promis « paix et amitié ». Tout à son triomphe du moment, le Français ne réalisera pas un instant que le Russe, qu’il qualifiera bien plus tard de « faux comme un jeton », n’en pensait pas une miette.

A peine trentenaire, Alexandre Pavlovitch (...)

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