14 nouveaux animaux entrent dans liste des espèces migratrices protégées

Ce 17 février à Samarkand (Ouzbékistan), les 133 pays signataires de la Convention sur les espèces migratrices ont pris des mesures internationales pour protéger les couloirs de migration et lutter contre la fragmentation des habitats.

La quatorzième rencontre des 133 États signataires de la Convention sur les espèces migratrices a accouché d’un plan stratégique couvrant la période 2024-2032 qui — s’il est appliqué — pourrait améliorer fortement l’état des populations de poissons, mammifères, oiseaux et insectes qui se déplacent sur de longues distances à travers la planète.

20 ans de négociation

Ce plan vise à l’amélioration de l’état de conservation des espèces migratrices, le maintien et la restauration des habitats et aires de répartition de ces animaux dans les zones de nourrissage comme de reproduction, l’élimination ou la réduction significative des menaces pesant sur eux, la mise en œuvre d’une série de mesures plus discrètes qui visent toutes à faire en sorte que les décisions prises soient réellement appliquées, notamment par la prise en compte des meilleures données scientifiques et par une collaboration internationale effective.

Les trois corridors de l'Asie centrale empruntés par les oiseaux migrateurs. © CMS

C’est bien là que souvent le bât blesse. Entre pays où les animaux se reproduisent et ceux où ils passent l’hiver, les réglementations diffèrent, les actions de préservation sont plus ou moins efficaces, les études scientifiques notamment sur les comptages plus ou moins nombreuses et précises.

Il a ainsi fallu 20 ans de négociations pour qu’aboutisse lors de cette COP14 un accord sur une gestion commune du corridor de l’Asie centrale, un des plus importants couloirs de migration reliant la Sibérie à l’Inde et l’Asie du Sud-Est, concernant une trentaine de pays, au premier rang desquels (par la surface et l’importance écologique) la Russie.

Près de 300 espèces d’oiseaux l’empruntent tous les ans pour nicher l’été en Sibérie et se nourrir l’hiver autour de l’océan Indien dont des espèces en danger d’extinction comme la grue de Sibérie, le courlis à bec grêle, le vanneau sociable ou encore le bécasseau spatule. Ces espèces seront gérées désormais conjointement par tous les États co[...]

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