Dans “100 % physique !”, le corps est un jardin qui se cultive

Des muscles, de la sueur et une pincée d’émotions. 100 % physique !, émission coréenne produite par Netflix et créée par le réalisateur Jang Ho-gi, dont la deuxième saison est diffusée de mars à avril 2024, tient ses promesses de montagnes russes et d’adrénaline.

Le principe de la compétition, véritable concours de gladiateurs des temps modernes, est simple. Cent candidats, réunis sans distinction de genre, d’âge ou d’ethnie, se confrontent lors de différentes épreuves de force et d’endurance.

Saison 1 de “100 % physique !” Des athlètes de différentes disciplines (lutte, crossfit, MMA, etc.) ont participé à l’émission. . PHOTO NETFLIX
Saison 1 de “100 % physique !” Des athlètes de différentes disciplines (lutte, crossfit, MMA, etc.) ont participé à l’émission. . PHOTO NETFLIX

C’est après une première saison applaudie que l’émission signe son retour.100 % physique ! est la meilleure série Netflix de l’année pour le moment”, écrivait le magazine américain Forbes, en février 2023.

Et, à la même période, le quotidien britannique The Guardian ne cachait pas son enthousiasme, expliquant “pourquoi 100 % physique ! est de la TV à ne pas rater”.

Saison 1 de “100 % physique !” Les candidats s’affrontent dans des épreuves de force, d’adresse et d’endurance. . PHOTO NETFLIX
Saison 1 de “100 % physique !” Les candidats s’affrontent dans des épreuves de force, d’adresse et d’endurance. . PHOTO NETFLIX

La créativité des épreuves et la direction artistique de l’émission ont confectionné un divertissement acclamé par la critique comme le public.

Lors de la première saison, les candidats ont été transportés dans les mythes de la Grèce antique. Roulant la pierre de Sisyphe ou portant une sphère comme Atlas soutient le monde.

Pour autant, les ambitions de 100 % physique ! ne se limitent pas au cadre du divertissement. La série aspire à mettre en scène une véritable aventure humaine.

C’est un “drame sans scénario préétabli”, résume Kang Sook-kyun, autrice de l’émission, dans le quotidien coréen Hankyoreh. Pour le réalisateur Jang Ho-gi, il s’agissait de “tendre un miroir à la société en cherchant le physique le plus parfait”.

Cette société coréenne est aujourd’hui traversée par des doutes, largement liés au développement des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle. Des angoisses qui assaillent les jeunes dans la vingtaine et la trentaine, public privilégié de 100 % physique !

Ils craignent que “des IA comme ChatGPT copient même leurs pensées”, explique Kim Heon-sik, membre d’un comité de vie de jeunes, dans Hankook Ilbo, un autre quotidien de Séoul.

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