10 ans après les Printemps arabes. Rencontre avec la dessinatrice tunisienne Nadia Khiari : “Rire, cela nous a sauvés !”

En 2011, le monde arabe était traversé par un élan révolutionnaire sans précédent. Dix ans plus tard, que reste-t-il de ce “printemps” ? De la Tunisie au Yémen, en passant par la Libye, l’Egypte et la Syrie, Courrier international dresse un bilan. Cette semaine, rencontre avec la dessinatrice de presse Nadia Khiar dont le personnage fétiche, Willis from Tunis, est devenu l’icône de la révolte qui a fait tomber Zine El-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011.

Dix ans et toujours vivant”, clame votre chat, le célèbre Willis from Tunis, sur la couverture du livre que vous sortez à l’occasion de l’anniversaire de la révolution tunisienne. Une décennie plus tard, dans quel état d’esprit est-il ? Est-il toujours aussi combatif ou est-il résigné en ce qui concerne la politique ?

Il est vivant et bien vivant ! Je peux vous assurer que nous ne lâchons rien. C’est nécessaire, car dix ans plus tard, en Tunisie, c’est la cata ! Le seul vrai point positif, c’est qu’au moins je ne risque pas d’être au chômage ! Chaque jour, ceux qui nous gouvernent me donnent de la matière à dessiner.

Willis, votre personnage, est devenu une icône de la révolution. Il est d’ailleurs né le 13 janvier 2011, à la veille de la chute de Zine El-Abidine Ben Ali. Pouvez-vous nous raconter comment il est apparu ?

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