Ötzi, l’Homme des glaces : on sait enfin comment ont été réalisés ses tatouages

Contrairement à ce qui est affirmé depuis des décennies, les tatouages d’Ötzi n’ont pas été opérés par incision de la peau, mais en la piquant à l’aide d’une aiguille en os ou en cuivre.

On pense si bien connaître Ötzi qu’on le désigne par son petit nom, alors que son véritable patronyme est plus solennel : « l’Homme des glaces du Tyrol ». Retrouvé en septembre 1991 dans les Alpes de l’Ötztal, Ötzi est mort entre 3350-3120 avant notre ère au cours de l’âge du cuivre (ou Chalcolithique), à la fin du néolithique européen.

Sa momie conservée dans la glace a déjà livré un nombre remarquable d’informations, et il semble que la source de connaissances qu’il représente ne puisse jamais se tarir. On en veut pour preuve cette analyse décisive publiée dans l’European Journal of Archaeology, qui s’appuie sur le processus expérimental pour déterminer de manière fiable la technique utilisée pour réaliser ses 61 tatouages.

Contrairement à ce qui a été colporté jusqu’à présent, les dessins n’ont pas été pratiqués en incisant la peau, mais en la piquant à l’aide d’un outil perforant. Cette étude implacable met fin aux fantasmes en ouvrant à la fois les yeux sur une forme d’aveuglement. Ötzi est certes le seul individu préhistorique tatoué que l’on ait découvert en Europe, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il était seul à arborer ce type de marques corporelles.

On sait enfin comment ont été réalisés les tatouages de l’Homme des glaces Ötzi

L’archéologie expérimentale se fonde sur la reconstitution d’outils, de gestes et de techniques pour démontrer le mode de réalisation de processus anciens. Comment savoir en effet comment ont été réalisés les tatouages d’Ötzi si ce n’est en essayant de les reproduire ? "Jusqu'à présent, toutes les discussions des médias populaires sur la façon dont l'Homme des glaces a été tatoué reposaient sur des affirmations faites par des personnes qui ne connaissaient pas les techniques historiques de tatouage, explique à Sciences et Avenir Aaron Deter-Wolf, professeur d’archéologie à l’université du Tennessee (États-Unis) et premier auteur de l’étude. Il n'y a jamais eu de preuve spécifique suggérant que ses tatouages étaient incisés,[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi