Île-de-France : bataille juridique autour du burkini dans les bases de loisirs

« Ils nous demandent d’adapter le règlement des bases de loisirs à une religion en particulier », explique Valérie Pécresse.
« Ils nous demandent d’adapter le règlement des bases de loisirs à une religion en particulier », explique Valérie Pécresse.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé, quelques jours après la décapitation de Samuel Paty par un islamiste, sa volonté de dissoudre le CCIF, le Collectif contre l'islamophobie en France, accusé selon le gouvernement de conduire « avec constance une action de propagande islamiste ». Des mots aux actes, il n'y a eu qu'un pas. L'association a été dissoute officiellement le 2 décembre dernier.

La décision a été actée, le CCIF n'est plus. Mais à sa grande surprise, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a toujours maille à partir avec cette organisation qui lui mène une bataille juridique depuis octobre 2019. Au c?ur des discussions : le fameux burkini. Ainsi, le 22 décembre dernier, la base de loisirs de Jablines-Annet (Seine-et-Marne), propriété de la région Île-de-France, a reçu une saisine du défenseur des droits basée sur une plainte du CCIF qui contestait le règlement des lieux interdisant le port du burkini et le considérant comme discriminatoire.

Sur cette question, Valérie Pécresse ne veut rien céder et soutient la direction de la base de loisirs signataire de la charte des valeurs de la République et de la laïcité. Adoptée en 2017 par l'exécutif régional, celle-ci stipule que « les usagers des services publics régionaux doivent s'abstenir de tout comportement de nature à risquer de porter atteinte aux règles d'hygiène, de sécurité ou à troubler l'ordre public ».

« Tout le monde doit porter la même tenue »

« Nous [...] Lire la suite