"Être une équipe qui s'aime très fort": les Bleus misent sur leur "force invisible" face aux Blacks

"Être une équipe qui s'aime très fort": les Bleus misent sur leur "force invisible" face aux Blacks

Cela fait près de trois ans qu’ils attendaient ça. Le jour J approche pour le XV de France opposé à la Nouvelle-Zélande en match d’ouverture de la Coupe du monde, vendredi (21h15) au Stade de France, comme l’avait décidé le tirage au sort effectué en décembre 2020.

"Que rêver de mieux?"

Le staff comme les joueurs s’en languissent. Pour le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié, affronter les All Blacks en ouverture de cette Coupe du monde est avant tout une grande joie.

" Que rêver de mieux que la Nouvelle-Zélande pour un match d’ouverture", a-t-il lancé en conférence de presse.

"C’est une équipe qui n’a pas perdu un match en phase de qualification depuis que la Coupe du monde existe, 31 victoires! Elle arrive avec trois titres de championne du monde, elle vient de remporter le Four Nations, elle est sur une série de dix victoires consécutives (elle avait gagné dix matchs et fait un match nul avant sa défaite contre l’Afrique du Sud le 25 août dernier, ndlr). Nous sommes tellement heureux d’affronter cette équipe que pour nous, le match de vendredi est une fête, une joie, un grand bonheur, c’est merveilleux", a-t-il poursuivi.

Le technicien a rappelé comment le staff a préparé son groupe depuis quatre ans à "cette gestion émotionnelle des évènements". "On s’est entraînés, ça fait partie du travail qu’on a abordé depuis le début de notre mandat, qu’on a fait évoluer, on a progressé", a-t-il ajouté.

"L'amour entre les joueurs"

Mais c'est avant tout le cœur du sélectionneur qui a pris la parole, au travers d'une envolée lyrique dont il est coutumier pour donner les clés de la résistance face aux Blacks. "Ils vont nous challenger dans tous les domaines, a-t-il prévenu. Il y a cette donnée qu’on perçoit peut-être parfois un peu moins mais qui est une composante essentielle, c’est la relation avec les joueurs, l’affect, l’amour entre les joueurs, l’envie de ne pas se lâcher, d’être le premier soutien de son partenaire. Il y a une force invisible qui naît dans ces moments, qui s’affirme."

"C’est ce qu’on a construit et qui va passer au révélateur, c’est être une équipe qui s’aime très fort, engagée dans la même direction. C’est quelque chose d’irrationnel que l’on va voir vendredi", s'est-il avancé.

Le thème de l’amour a fait sourire Reda Wardi et Thomas Ramos, passés face à la presse juste après le sélectionneur. "Je me sens très chanceux de pouvoir démarrer ce match face aux Blacks, a plus sobrement commenté l’arrière. Je ne sais pas s’il y a une grosse pression, plus de l’envie. Il faut essayer de faire abstraction du moment. Pour la plupart, on a déjà fait des matchs au Stade de France, devant 80.000 personnes dans une ambiance bouillante, comme ce sera le cas vendredi. On verra comment on réagira au moment de l’hymne et du coup d’envoi."

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"A nous de mettre les ingrédients"

Le pilier Reda Wardi ressent, lui, "énormément de fierté" d’entamer sa première Coupe du monde sous les yeux de ses proches et particulièrement de sa mère. Pas du genre à se laisser impressionner, Antoine Dupont (26 ans), demi de mêlée et capitaine des Bleus, attend aussi impatiemment cette première face aux Blacks.

"C’est sûrement la plus belle équipe à voir jouer, qui a fait rêver des générations et des générations. C’est sûrement l’équipe qui a le plus marqué les esprits avec des joueurs extraordinaires, conclut-il. Quand j’étais petit, j’admirais cette équipe et les joueurs qui la composaient. Pouvoir les affronter en match d’ouverture du Mondial en France, toutes les conditions sont réunies pour que ce soit un grand évènement. A nous de mettre les ingrédients pour que l’issue en soit positive. L’affiche est très belle."

Article original publié sur RMC Sport