Évincés "Des chiffres et des lettres", Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard ont saisi les prud'hommes

Les animateurs
Les animateurs

Les deux piliers du jeu télévisé "Des chiffres et des lettres" ont saisi les prud'hommes après leur départ de l'émission en août, selon Le Parisien. Ils réclament 530 000 euros chacun auprès de France Télévisions.

Des chiffres, des lettres et une demande de dommages et intérêts de plusieurs centaines de milliers d'euros. Les figures de l'émission de France 2 puis de France 3 Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard ont saisi en février le conseil de prud’hommes de Paris, selon les informations du Parisien.

Dans un communiqué, les deux dénonçaient en août "une situation d'une rare violence" et un départ "contraint et forcé" du jeu télévisé "Des chiffres et des lettres", après la décision de France Télévisions de ne pas renouveler leurs contrats.

Ancien candidat du jeu, Bertrand Renard arbitrait la section des chiffres et Arielle Boulin-Prat celle des lettres. Les deux animateurs expliquaient avoir été en CDD pour cette émission pendant 36 ans pour elle et 47 ans pour lui. Selon Le Parisien, leur avocate compte demander devant les prud'hommes près de 530 000 euros pour chacun, dont 200.000 euros de dommages et intérêts, et 135 000 euros d’indemnité conventionnelle.

Un désaccord sur l'octroi d'un CDI

France Télévisions avait expliqué leur départ par un désaccord contractuel. Le groupe public "a exigé une baisse de notre salaire de l'ordre de 60% et a refusé de nous accorder le CDI que nous avons eu l'outrecuidance de réclamer", avaient rétorqué les animateurs dans leur communiqué.

"Cette régularisation nous a été sèchement refusée, sans explication. C'est inacceptable humainement avant de l'être juridiquement", ajoutaient-ils.

Leurs déclarations avaient entraîné une nouvelle réplique de la part de France Télévisions, qui avait rappelé dans un autre communiqué que le recours aux CDD dits d'usage "est autorisé et pratiqué par l'ensemble de la profession", car "la reconduction d'une émission dans une grille est réinterrogée chaque année".

"Madame Boulin-Prat et Monsieur Renard ont travaillé environ 35 à 40 jours par an, regroupés en six à huit sessions. Ils n'ont donc pas collaboré dans les conditions d'un CDI à temps plein", avait poursuivi le groupe public. Et une "augmentation" de leur cachet" leur a été proposée pour "compenser une part significative de la baisse du nombre d'émissions" qui continue désormais sans eux deux fois par semaine. L'affaire doit être débattue en audience le 4 mai.

Article original publié sur BFMTV.com

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