Éthiopie : chaque camp revendique des victoires militaires au Tigré

Depuis le 4 novembre, le gouvernement éthiopien mène des opérations militaires contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti au pouvoir dans la région la plus septentrionale d'Éthiopie. 
Depuis le 4 novembre, le gouvernement éthiopien mène des opérations militaires contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti au pouvoir dans la région la plus septentrionale d'Éthiopie.

Le gouvernement éthiopien et les autorités régionales du Tigré ont revendiqué ce mercredi 18 novembre, chacun de leur côté, d'importantes victoires militaires dans le conflit qui les oppose depuis deux semaines et qui est entré, selon Addis-Abeba, dans sa phase « finale ».

Le 4 novembre, le Premier ministre Abiy Ahmed, Prix Nobel de la paix 2019, a envoyé l'armée fédérale à l'assaut de cette région dissidente du nord de l'Éthiopie après des mois de tensions avec les autorités régionales du Front de libération des peuples du Tigré (TPLF).

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Guerre des nerfs

La réalité de la situation sur le terrain est difficile à évaluer en raison d'un black-out sur les communications dans la région et des restrictions imposées aux déplacements des journalistes. « L'armée gagne sur tous les fronts », a, pour sa part, affirmé Berhanu Jula, le chef de l'armée éthiopienne, à plusieurs médias officiels. « Le plan du TPLF de pousser l'Éthiopie vers une guerre civile et de la désintégrer a échoué et [le TPLF] est actuellement aux abois, car il est cerné », a-t-il ajouté.

Mardi soir, le gouvernement éthiopien affirmait contrôler plusieurs villes de l'est du Tigré, notamment Mehoni, située à 125 kilomètres au sud de la capitale régionale Mekele, vers laquelle son armée était « en train d'avancer ».

Addis-Abeba a accusé le TPLF d'avoir détruit quatre ponts qui mènent à Mekele.

Carte de l'Éthiopie et de la région du Ti [...] Lire la suite