En Éthiopie, un accord de paix historique et une prudence de mise

C’est “le début d’une nouvelle aube pour l’Éthiopie, pour la Corne de l’Afrique et même pour l’ensemble de l’Afrique”.

Ces mots chargés d’optimisme ont été prononcés à Pretoria, en Afrique du Sud, ce 2 novembre, par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. Celui qui est également médiateur en chef des pourparlers de paix menés par l’Union africaine pour l’Éthiopie saluait ainsi “un accord de paix historique”, rapporte le Daily Maverick.

Cet accord intervient deux jours avant le second anniversaire du début de la guerre opposant le gouvernement fédéral et ses alliés régionaux aux forces tigréennes de la région séparatiste, note pour sa part Voice Of America (VOA).

Par cet accord signé “après dix jours d’intenses négociations”, le gouvernement éthiopien et les dirigeants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) s’engagent à mettre fin à deux années de guerre. Et avant toute chose, indique VOA, le TPLF est appelé “à déposer les armes” en échange du “retour de l’armée nationale dans la région”.

Dans le texte

Deux pages et douze paragraphes pour cet “Accord pour la paix durable et la cessation permanente des hostilités”, lequel comprend un engagement du gouvernement fédéral éthiopien à rétablir les services et les fournitures humanitaires qu’il avait coupés de la province du nord du Tigré pendant la guerre. Autre engagement, bilatéral celui-ci : le rétablissement de l’ordre public et la protection des civils, en particulier des femmes, des enfants et d’autres groupes de personnes vulnérables.

Le 2 novembre, un “accord de paix” pour une “cessation des hostilités” en Éthiopie a été signé.. Courrier International
Le 2 novembre, un “accord de paix” pour une “cessation des hostilités” en Éthiopie a été signé.. Courrier International

“Pour commencer à mettre en œuvre ces engagements sans délai, nous sommes convenus de mettre fin à toutes les formes de conflits et de propagande hostile”, indique le communiqué conjoint. La feuille de route de paix réaffirme l’engagement des parties à sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Éthiopie et à faire respecter la Constitution de la République fédérale démocratique d’Éthiopie.

Enfin, des mécanismes de justice transitionnelle sont prévus, avec notamment un cadre pour le règlement des différends politiques afin de “garantir la responsabilité, la vérité, la réconciliation et l’apaisement”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :