États-Unis vs Europe : où les travailleurs sont-ils les plus heureux ?

Depuis Londres, le Financial Times constate que les salariés européens ont plus de temps et leurs homologues américains plus d’argent : “Gagner plus est, en partie, un choix américain qui n’est pas partagé par les autres nations. À mesure que les économies progressent, les Américains ont opté pour plus d’argent. Les Européens sont restés fidèles à leur tendance historique : une fois que les gens dépassent le niveau de subsistance et ont couvert leurs besoins, ils ont tendance à donner la priorité au temps libre plutôt que de consacrer leur vie à maximiser la richesse.”

Mais quel est le meilleur modèle ? s’est demandé le quotidien. Au-delà de la préférence personnelle, il existe des critères objectifs : l’espérance de vie, le coût de la vie, les émissions de carbone, la dette collective et le niveau d’innovation. Conclusion : à part pour ce dernier point, le modèle européen remporte le match haut la main.

D’une part, selon l’organisme de sondage Gallup, les Américains sont certes plus enthousiastes en moyenne que les Européens au sujet de leur travail, mais c’est loin d’être le cas de la majorité d’entre eux. “En bref, la plupart des Américains préféreraient probablement les horaires de travail européens. C’est simplement que leurs employeurs et le coût de l’assurance maladie sont un obstacle”, résume le Financial Times, selon qui de nombreux Américains “se retrouvent surmenés et malheureux, même s’ils possèdent de grandes maisons et de grosses voitures”.

En termes de longévité, mieux vaut également être européen : les Espagnols, par exemple, sont beaucoup plus pauvres que les Américains, mais vivent en moyenne jusqu’à 83 ans, contre 77,5 ans pour les Américains. Quant à la dette publique, elle est bien plus élevée aux États-Unis que dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, dont le modèle social est pourtant souvent accusé d’être trop coûteux. Enfin, les émissions de carbone sont près de trois fois plus élevées aux États-Unis que dans l’Union européenne, car “les Américains utilisent leur richesse supplémentaire pour acheter plus de choses que les Européens, pour conduire davantage, pour utiliser davantage la climatisation, etc.” Il n’y a que le niveau d’innovation qui semble plus positif aux États-Unis. Alors peut-être faut-il y faire des affaires… Mais ne pas y vivre, conclut avec ironie le quotidien britannique.

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