États-Unis : dans les universités, les manifestations d’étudiants pour Gaza persistent malgré les arrestations

ÉTATS-UNIS - Face à la police, ils brandissent des drapeaux palestiniens et n’ont aucune intention de reculer. Le sit-in organisé par des étudiants de l’université de Columbia à New York tenait ferme, ce mercredi 24 avril, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. La direction avait pourtant demandé aux manifestants d’évacuer avant minuit, avant d’entrer en négociation avec les étudiants, a indiqué CNN.

Universités aux États-Unis : manif pour Gaza, arrestation, et suspensions, que se passe-t-il sur les campus ?

Depuis plusieurs semaines, des étudiants américains pro-Palestine organisent des manifestations et des sit-in devant leurs universités. Ils dénoncent un génocide en cours dans la bande de Gaza, où plus de 33 000 personnes sont mortes en 6 mois, dont une grande partie d’enfants.

Sur plusieurs campus, notamment à NYU à New York ou à Berkeley en Californie, ces manifestations se sont même transformées en campements, avec des dizaines de tentes. C’est le cas à Columbia, où les tensions ne font que monter : une centaine d’étudiants y ont déjà été interpellés la semaine dernière.

Des étudiants arrêtés, suspendus et renvoyés

Les étudiants demandent entre autres à ce que leurs universités coupent toute affiliation avec des entreprises soutenant l’armée israélienne. Globalement, comme l’explique AP News, ils demandent plus de transparence sur les investissements ou les projets de recherche en lien avec Israël.

Sur CNN, un étudiant juif de Columbia, Nick Baum, a affirmé se sentir depuis quelques jours « carrément en danger ». « Ils nous ont qualifiés de colons », a-t-il déclaré. « Je pense qu’il est très important de se rappeler qu’être mal à l’aise est différent d’être en danger », a rétorqué devant les médias une autre étudiante juive, Soph Askanase, qui dit avoir été suspendue par Columbia pour son activisme quelques heures avant d’être arrêtée.

Certains établissements font de leur côté appel à la police pour démanteler les sit-in. L’université de New York (NYU) a affirmé avoir constaté des comportements « hostiles et perturbant l’ordre public », justifiant une intervention des forces de l’ordre pour « évacuer les manifestants ». Au total, 120 personnes ont été interpellées devant les locaux de NYU dans la nuit de lundi à mardi.

À Yale, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées dans des circonstances similaires, et à l’université de Vanderbilt dans le Tennessee, trois étudiants ayant participé à un sit-in ont été renvoyés début avril. Les étudiants « ont le droit de manifester, mais ils ne sont pas autorisés à perturber la vie du campus ou à harceler et intimider les autres étudiants et les membres de notre communauté. Nous agissons sur la base de préoccupations exprimées par nos étudiants juifs », a affirmé Ben Chang, un responsable de Columbia.

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