Aux États-Unis, Trump et Bolsonaro font le show devant des militants conservateurs en folie

INTERNATIONAL - Deux véritables stars. L’ancien chef de l’État américain Donald Trump et l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro ont été très vivement acclamés ce samedi 4 mars à l’occasion de leur venue à la CPAC, une grande convention annuelle qui réunit la droite conservatrice américaine.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Jair Bolsonaro a notamment été copieusement applaudi lorsqu’il a affiché sa proximité avec Donald Trump, ou encore quand il a émis des doutes sur la véracité de sa défaite à la présidentielle en octobre. « J’ai eu plus de soutien en 2022 qu’en 2018, et je ne comprends pas pourquoi les chiffres disent le contraire », a-t-il lancé sous les vivats de l’assemblée.

Hommes providentiels

S’exprimant devant une salle comble avec l’entremise d’un traducteur, il a effleuré tous les thèmes chers à la droite trumpiste américaine, des droits des personnes transgenres, aux critiques du vaccin contre le Covid, en passant par la « menace » socialiste.

Et tout comme l’ancien président brésilien qu’il a inspiré, Donald Trump a lui aussi pris la parole en fin de journée, s’affichant en homme providentiel. Celui qui aspire à être de nouveau choisi par les républicains pour être candidat à l’élection présidentielle de 2024 contre Joe Biden a averti qu’il était de toute façon le seul dans son camp capable de sauver les États-Unis des démocrates « bellicistes », ainsi que des « fanatiques et imbéciles » au sein du parti républicain. Comprendre tous ceux qui s’opposent à lui.

Il a par ailleurs déclaré qu’il était le seul à pouvoir empêcher « une troisième guerre mondiale », et, qu’une fois réélu, il réglerait la guerre entre l’Ukraine et la Russie « en moins d’une journée ».

Bolsonaro réfugié en Floride

Jair Bolsonaro s’est réfugié aux États-Unis le 30 décembre, juste avant l’investiture de Lula le 1er janvier, refusant comme le veut la tradition de remettre l’écharpe présidentielle à son successeur.

Le 8 janvier, il avait dénoncé tardivement et du bout des lèvres l’assaut donné par ses partisans contre les institutions à Brasilia. Même s’il nie toute responsabilité dans cette opération, il fait l’objet d’une enquête par la Cour suprême de son pays pour déterminer son rôle dans l’attaque. Il a toutefois indiqué récemment vouloir rentrer dans son pays. « Je sens que ma mission n’est pas terminée », a-t-il encore lâché samedi, caressant, comme Donald Trump, l’espoir d’un retour aux affaires.

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