Les États-Unis pourraient négocier seuls la libération des otages américains du Hamas

“Des représentants du gouvernement Biden ont évoqué la possibilité de négocier de leur côté un accord avec le Hamas pour obtenir la libération de cinq Américains détenus en otage à Gaza, si les pourparlers dans lesquels Israël est impliqué en vue d’un cessez-le-feu venaient à échouer”, écrit la chaîne américaine NBC News sur son site. Si de telles négociations devaient avoir lieu, elles seraient menées sous le patronage du Qatar et n’incluraient pas l’État hébreu.

Une hypothèse qui intervient deux jours après la libération, dans une opération menée par Tsahal, de quatre otages israéliens kidnappés par le Hamas lors des attaques du 7 octobre. Ce raid entrepris dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a causé la mort d’au moins 274 Palestiniens, provoquant de nombreuses réactions outrées au sein de la communauté internationale.

Selon les sources interrogées par NBC, Washington espérerait récupérer vivants cinq otages américains enlevés le 7 octobre ainsi que le corps de trois autres, tués le même jour mais dont les dépouilles auraient été transportées jusqu’à Gaza par le groupe islamiste.

Mettre la pression sur Nétanyahou

Si rien n’a filtré sur ce que les États-Unis pourraient mettre dans la balance pour libérer leurs ressortissants, “le Hamas pourrait trouver quelque avantage à négocier seul avec Washington : ainsi, les relations entre Israël et les États-Unis seraient un peu plus mises à l’épreuve, et les pressions politiques intérieures s’accentueraient encore sur […] Benyamin Nétanyahou, note NBC.

Une manière donc de mettre la pression sur le Premier ministre israélien. Nétanyahou vient de voir Benny Gantz, ancien chef d’état-major et ministre centriste, claquer la porte de son gouvernement. Par ailleurs, sa conduite de la guerre déplaît de plus en plus à Washington.

Le 10 juin, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé en Égypte où il a rencontré le président Abdel Fattah Al-Sissi. “Il devait aussi voir de hauts responsables israéliens, Washington ayant demandé un vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur leur projet de résolution pour une trêve à Gaza”, rapporte The New York Times.

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