Les États-Unis lancent des frappes de représailles en Irak et en Syrie

Selon les responsables américains, les frappes ont visé plus de 85 cibles sur sept sites en Syrie et en Irak, notamment “des centres de commandement et de contrôle, des centres de renseignement, des installations d’armement et des bunkers utilisés par la force Al-Qods des Gardiens de la révolution et des milices affiliées à l’Iran”, précise le New York Times.

“Des sources à la Maison Blanche ont affirmé que les installations ciblées lors des attaques de vendredi avaient été soigneusement sélectionnées pour éviter les pertes civiles” et qu’elles étaient toutes, preuves à l’appui, “liées à des attaques contre des Américains”, ajoute El País.

L’opération, qui a duré une trentaine de minutes, a été lancée peu après le retour aux États-Unis, en présence du président Joe Biden et de son épouse, des corps des trois militaires américains tués dimanche en Jordanie.

“Dimanche dernier, trois soldats américains ont été tués en Jordanie par un drone lancé par des groupes militants soutenus par le corps des Gardiens de la révolution islamique”, a déclaré le président Biden. “Notre riposte a commencé aujourd’hui. Elle continuera selon le calendrier et aux endroits que nous déciderons”.

“Surprise”

La Maison-Blanche, le Pentagone et le Département d’État américain “ont passé la majeure partie de la semaine à évoquer la réponse à l’attaque de drone de dimanche”, avertissant que les représailles contre les suspects, “au premier rang desquels la milice Kataib Hezbollah soutenue par l’Iran, seraient échelonnées et se dérouleraient sur plusieurs jours”, observe The Guardian.

Mais les frappes, survenues dans la nuit de vendredi à samedi, “ont tout de même provoqué une certaine surprise, par leur portée et leur ampleur”, ajoute le quotidien britannique.

Pour CNN, cette première riposte américaine, qui se voulait “dévastatrice”, constitue pourtant “une réponse relativement limitée aux pires pertes militaires américaines dans la région depuis près de trois ans”.

Mais c’était “un choix clair et calculé” de la part de Washington, explique la chaîne américaine : “L’administration Biden est confrontée à une tâche presque impossible : frapper suffisamment fort pour montrer qu’elle ne plaisante pas, tout en s’assurant que son adversaire pourra absorber les coups sans riposter”.

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