Aux États-Unis, Kamala Harris fait une visite historique dans une clinique pratiquant l’IVG

Kamala Harris s’est rendue ce jeudi 14 mars dans la clinique Saint Paul au Minnesota, pratiquant l’IVG. Une première pour un président ou un vice-président.
STEPHEN MATUREN / AFP Kamala Harris s’est rendue ce jeudi 14 mars dans la clinique Saint Paul au Minnesota, pratiquant l’IVG. Une première pour un président ou un vice-président.

ÉTATS-UNIS - Un moment mémorable dans l’histoire de la présidence des États-Unis. La vice-présidente américaine Kamala Harris s’est rendue ce jeudi 14 mars, dans la clinique du Planning familial de Saint-Paul (Minnesota), qui effectue des avortements. Une première selon la presse locale, dans un contexte où les démocrates veulent placer ce thème au centre de la campagne électorale de cette année.

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« Nous nous devons d’être une nation qui fait confiance aux femmes », a déclaré le bras droit de Joe Biden, qui mène depuis janvier une tournée nationale consacrée à la défense du droit à l’avortement. Les « attaques contre le droit individuel à prendre des décisions qui concernent son propre corps sont scandaleuses », a-t-elle ajouté selon les dires de la Maison Blanche.

En amont du déplacement de la vice-présidente, la Maison Blanche avait affirmé qu’elle s’appliquerait à souligner l’impact des « interdictions extrêmes d’avorter » mises en place dans de nombreux États conservateurs depuis que la Cour suprême américaine est revenue, en juin 2022, sur la garantie fédérale de ce droit constitutionnel, laissant aux États le soin de légiférer en la matière.

Cela avait poussé, au total, une vingtaine d’États américains à interdire ou à très sévèrement limiter les interruptions volontaires de grossesse.

Un sujet sensible aux États-Unis

La visite de Kamala Harris n’a pas fait l’unanimité, surtout lorsque l’on sait que l’avortement reste une ligne de fracture historique aux États-Unis. Une vingtaine de militants anti-avortement ont manifesté dans la rue à l’extérieur de la clinique lors de sa visite, avec des pancartes clamant notamment « l’avortement n’est pas un soin de santé ».

Qualifiant les opposants au droit à l’avortement d’« extrémistes », la vice-présidente a rendu hommage aux employés de la clinique, qui ont selon elle « dédié leurs vies à la profession de fournir des soins de santé dans un lieu sûr, qui donne de la dignité aux gens ».

Le soutien de Joe Biden et de Kamala Harris pour le droit à l’avortement avait permis à l’actuel président américain d’éviter une défaite cinglante face aux républicains lors des élections législatives de mi-mandat de l’automne 2022. Le camp démocrate espère pouvoir profiter du même élan en novembre prochain lors de la présidentielle.

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