«On était là la semaine dernière, on reviendra la semaine prochaine»

Manifestation des livreurs travaillant pour Deliveroo, ce vendredi place de la Republique.

Les cyclistes de Deliveroo, le service de livraison de repas à domicile, manifestaient ce vendredi contre la dégradation de leurs conditions de travail et de leur rémunération. La direction de la start-up adresse une fin de non recevoir à leurs revendications.

A 14 heures pétantes ce vendredi, une nuée de cyclistes vêtus de bleu converge vers le centre de la place de la République, à Paris. C’est là que les livreurs Deliveroo se sont donné rendez-vous, l’information ayant été diffusée essentiellement sur les réseaux sociaux à l’initiative du Collectif de livreurs autonomes parisiens (Clap). Certains terminent tout juste une commande, d’autres se sont déplacés pour l’occasion, mais tous partagent une revendication : que les tarifs appliqués par l’entreprise de livraison de repas soient augmentés.

Alexandre (1) et Pierre (1) sont parmi les premiers arrivés sur la place. Livreurs depuis plus d’un an maintenant, le total des rémunérations obtenues grâce aux livraisons constitue pour eux un apport mensuel complémentaire. «C’est un travail que je fais en plus de donner des cours», explique le premier. Il fait défiler son téléphone et pointe du pouce les montants des transactions : 5,13 euros, 4,98 euros, 5,23 euros, 4,87 euros… «En août, Deliveroo a changé son système de tarification. Maintenant, pour une même course, l’algorithme peut nous payer 10 centimes de moins ou de plus», explique-t-il. Surtout, selon lui, le tarif minimum a été abaissé à 4,80 euros. «Ça fait plusieurs fois qu’ils changent la tarification. Et à chaque fois, c’est nous qui sommes perdants : ils nous payent moins», poursuit le livreur.

A côté de lui, Adil, perché sur son vélo, clame à qui veut bien l’entendre que c’est «son dernier week-end». «Ça fait deux mois que j’ai commencé. On m’a dit que ça payait bien. Le mois dernier j’ai fait 2 400 euros net pour cinq heures par jour pendant sept jours. Mais maintenant on est payés au lance-pierre. La réalité, c’est qu’il y a trop de travail, c’est de (...)

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