Vers un été plus chaud que la normale ? Pourquoi les tendances saisonnières sont à prendre avec précaution

Vers un été plus chaud que la normale ? Pourquoi les tendances saisonnières sont à prendre avec précaution

Météo France estime que le scénario le plus probable pour la météo de cet été est celui d'un trimestre plus chaud que la normale. Ces tendances sont toutefois à prendre avec précaution, car leurs performances sont variables.

Vers un été plus chaud que la normale ? Selon les tendances à trois mois de Météo France, pour les mois de juin, juillet et août, "le scénario le plus probable est celui d’un trimestre plus chaud que la normale". Une tendance confirmée par sept autres modèles de prévisions saisonnières analysés par le service météo et climat de BFMTV.

Dans le détail, Météo France estime dans son bulletin que la probabilité que les températures soient plus chaudes que les normales de saison est de 50%, contre 30% pour des températures conformes aux normales et 20% plus froides.

Concernant les tendances pour les précipitations, Météo France ne dégage aucun scénario privilégié sur la France ou le reste de l’Europe pour les trois prochains mois. Il est tout aussi probable que l'été soit plus sec que les normales de saison qu'il soit conforme ou plus humides.

Des tendances à prendre avec des pincettes

Ces tendances sont toutefois à prendre avec précaution. Comme l'écrit Météo France sur son site, "les performances de ces prévisions probabilistes à grande échelle sont très variables selon le lieu, la saison et le paramètre météorologique concerné". L'organisme explique que ces prévisions sont "meilleures pour la température que pour les précipitations, et pour la température, souvent meilleures en hiver qu’en été".

L'été 2021, ce n'est par exemple pas le scénario le plus privilégié par Météo France qui s'est produit. Dans un article publié le 30 avril 2021 sur son site, Météo France affirmait que sur "la majeure partie de la France" la probabilité d’un scénario plus chaud que la normale était "prédominante" pour mai, juin et juillet. De même pour les précipitations, avec le scénario d'un trimestre plus sec que la normale privilégié (50%), contre 30% pour des précipitations normales et 20% pour un temps humide.

Finalement, "les températures ont été en moyenne proches des valeurs de saison sur la majeure partie de l’Hexagone" et les précipitations "excédentaires sur une grande partie du territoire" en juin, juillet et août 2021, selon le bilan publié sur le site de Météo France. Interpellé sur ce "décalage", l'organisme avait rappelé sur Twitter que ces tendances ne sont pas une science exacte: "Le scénario le plus probable ne se réalise pas systématiquement, le moins probable peut se réaliser".

Elles sont élaborées à partir de différents modèles de prévisions saisonnières et de l'observation de température des océans tropicaux. Ces tendances sont surtout utiles à des secteurs "météo-sensible" comme l’énergie, les ressources en eau, le tourisme hivernal, ou l’agriculture, explique Météo France.

Article original publié sur BFMTV.com

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