Une éruption volcanique atteint la ville islandaise de Grindavik

“Du magma semble se trouver sous Grindavik”, prévenait le site Iceland Monitor samedi 13 janvier au soir. Pour la deuxième fois depuis novembre, la ville de 4 000 habitants a subi une évacuation d’urgence en raison de secousses annonciatrices d’une éruption volcanique. Environ une centaine de personnes, revenues chez elles entre-temps, ont été contraintes de quitter les lieux dans la précipitation.

Si en fin d’année dernière “l’épicentre de l’activité sismique était assez éloigné [une éruption avait eu lieu le 18 décembre sans conséquence pour la ville], cette fois il est très proche de Grindavik”, ajoutait le portail d’information en langue anglaise.

Tôt dimanche matin, la lave a finalement jailli au nord du port de pêche, situé sur une péninsule au sud-ouest de la capitale, Reykjavik : il s’agit de la cinquième éruption depuis 2021 sur l’île, la deuxième en deux mois.

“Des informations communiquées en début d’après-midi faisaient état d’une nouvelle fissure, précise la BBC. La lave s’est engouffrée dans les rues vers 15 heures et a touché une première maison. La route principale a été coupée, le maire parle d’une situation sinistre.” Des photos publiées sur le site internet de la radiotélévision publique britannique montraient plusieurs pelleteuses s’atteler dans la matinée à la création de digues de protection à l’entrée de la ville.

De son côté, le président islandais Gudni Johannesson a tenu à rassurer la population avec un message posté sur la plateforme X (anciennement Twitter) :

“Aucune vie n’est en danger, même s’il peut y avoir des dégâts matériels. Aucune interruption des vols prévue.”

Toujours sur le réseau social américain, le média public RÚV a diffusé dimanche matin d’impressionnantes images aériennes de la ville, dominée par la lave. En pleine nuit, des travailleurs sont parvenus à récupérer des machines dédiées à la construction des défenses, à deux pas des coulées incandescentes.

En moyenne, une éruption se produit tous les quatre à cinq ans sur l’île de 370 000 habitants, située sur la dorsale médio-atlantique, où les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne s’écartent de 2 centimètres par an. “Ce mouvement permet au magma de remonter à la surface, avant de jaillir sous forme de lave ou de cendres, décrit la BBC. Les Islandais sont habitués à cette activité volcanique et l’ont incluse avec succès au cœur de leur industrie touristique.”

[...] Lire la suite sur Courrier international