Éric Zemmour condamné pour des propos diffamatoires contre Danièle Obono de LFI

Éric Zemmour condamné pour des propos diffamatoires contre Danièle Obono de LFI (Photo d’Eric Zemmour prise le 4 décembre 2022)
ALAIN JOCARD / AFP Éric Zemmour condamné pour des propos diffamatoires contre Danièle Obono de LFI (Photo d’Eric Zemmour prise le 4 décembre 2022)

JUSTICE - Nouvelle condamnation pour Éric Zemmour. Le président du parti Reconquête a été reconnu coupable ce mercredi 7 février de complicité de diffamation publique à l’encontre de la députée LFI Danièle Obono et condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 1.000 euros avec sursis.

Le directeur de publication de CNews, chaîne sur laquelle ont été diffusés les propos diffamatoires à l’encontre de la parlementaire, a été pour sa part reconnu coupable de diffamation publique et condamné à la même peine qu’Éric Zemmour.

Les deux hommes devront en outre verser solidairement 1.000 euros à Danièle Obono au titre des dommages et intérêts. Pour rappel, rien qu’en 2023, Éric Zemmour a été condamné en septembre à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe, et à 4 000 euros d’amende pour injure raciste en janvier.

Pas de « base factuelle »

Les faits remontent à août 2020. Au cours de l’émission « Face à l’info », animée par Éric Zemmour, ce dernier s’en était pris à Danièle Obono, caricaturée en esclave quelques jours avant l’émission par l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs Actuelles. Le polémiste avait accusé la parlementaire « de refuser de dire “Vive la France” à la télévision », « d’organiser des réunions interdites aux Blancs » et « de dire tout son amour pour Mohamed Merah, qui tue des enfants juifs ».

Pour le tribunal, il n’existe pas de « base factuelle » pour corroborer les affirmations d’Éric Zemmour. Dès lors, « les prévenus ne pourront donc bénéficier de l’excuse de la bonne foi », a souligné la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris.

Le tribunal a également ordonné à CNews de supprimer la vidéo de l’émission « Face à l’info » où ont été tenus les propos « reconnus diffamatoires » dans les 15 jours suivant la date à laquelle la décision du tribunal sera devenue définitive.

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