Éric Ciotti veut une alliance avec le RN, les cadres de LR demandent sa démission

“La droite traditionnelle française explose dans la recomposition provoquée par la dissolution”, titre Le Temps en Suisse mardi 11 juin. Alors que Marine Le Pen et Jordan Bardella ont appelé au “rassemblement”, “le président des Républicains (LR), Éric Ciotti, a annoncé ce mardi à la mi-journée qu’il acceptait cette main tendue et qu’‘une alliance’ devait voir le jour entre le parti de la droite traditionnelle […] et le parti lepéniste”.

“Plus tôt, de nombreux leaders du parti et tous les sénateurs LR avaient fait savoir qu’ils tenaient mordicus à leur indépendance, poursuit le journal suisse. C’est donc vers un déchirement de ce camp que l’on se dirige. Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a d’ores et déjà assuré qu’il n’avaliserait jamais un accord avec le RN et demandé la démission d’Éric Ciotti, tout comme le patron des députés LR, Olivier Marleix.” Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a aussi fait part de sa “colère” à l’encontre d’Éric Ciotti.

Pour beaucoup de leaders du parti, souligne El País en Espagne, “s’allier avec le RN est une trahison de ses principes. Il y a vingt-deux ans, le président Jacques Chirac avait refusé de débattre à la télévision avec Jean-Marie Le Pen [entre les deux tours de l’élection présidentielle d’avril 2002] ; voilà à présent que ses héritiers recherchent une coalition avec sa fille.”

“LR […] se réclame de l’héritage du gaullisme. Le RN est l’héritier d’un vieux parti ultra fondé par des personnes qui ont combattu de Gaulle et parfois collaboré avec l’Allemagne nazie.”

“Coalition Meloni”

Pour La Repubblica, en Italie, une “coalition Melonisemble prendre forme en France. “La construction d’une union des droites sur le modèle italien de la ‘coalition Meloni’, voulue par le Rassemblement national, démarre”, explique le quotidien romain. En soulignant que Jordan Bardella, qui “a imposé un changement de stratégie” à son parti, “regarde vers l’Italie” et sa présidente du Conseil.

Comme l’observe la correspondante Anais Ginori, “l’urgence d’une conquête du pouvoir, qui n’a jamais semblé si proche […], rend tout d’un coup caduques les vieilles rivalités et même les brouilles familiales”, comme l’illustrent les négociations en cours entre Marion Maréchal et le RN.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :