Éric Ciotti pris pour cible, sa permanence à Nice vandalisée

POLITIQUE - Un pavé dans la vitre. La permanence du président des Républicains Éric Ciotti a été prise pour cible dans la nuit de samedi à dimanche 19 mars, a-t-il fait savoir sur Twitter, dénonçant un coup de « pression » en amont du vote des motions de censure contre la Première ministre prévue lundi.

La vitre de la permanence du député des Alpes-Maritimes a été brisée, comme le montre une des photos partagées sur Twitter. L’inscription « la motion ou le pavé » a été taguée sur un mur, en relation directe au vote important pour l’avenir du gouvernement prévu à l’Assemblée nationale lundi.

Depuis le début de l’examen du texte, plusieurs locaux de députés ont été pris pour cible par les opposants à la réforme, et les actions se sont multipliées après le recours au 49.3.

Des stickers ont été collés ce jour-là sur la permanence du député Renaissance du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre et celle de la sénatrice centriste du Pas-de-Calais Amel Gacquerre a été taguée vendredi. Samedi, le journal régional L’Alsace a rapporté que la permanence à Colmar de la députée du Haut-Rhin et ancienne membre du gouvernement Brigitte Klinkert a aussi été vandalisée avec des inscriptions comme « vous votez contre nous, on s’en souviendra », provoquant l’ouverture d’une enquête pour « intimidation envers un élu ».

Le Parisien se fait l’écho ce dimanche de faits similaires à Vincennes cette fois dans le QG du député Renaissance Guillaume Gouffier. Le député Renaissance Karl Olive a témoigné être venu au studio de RMC dimanche sous protection policière, après avoir reçu des menaces.

« Toucher un parlementaire, c’est toucher à la République. »

Après le recours au 49.3 consigne a été passée par le ministre de l’Intérieur de renforcer la sécurité des élus. « Toucher un parlementaire, c’est toucher à la République. (...) La police et la gendarmerie seront là pour protéger les élus du peuple », avait déclaré Gérald Darmanin, répondant ainsi à une demande de la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé.

De son côté, Éric Ciotti a assuré ce dimanche qu’il « ne céderaitjamais aux nouveaux disciples de la Terreur ».

Le président des Républicains refuse de voir des députés de son groupe voter les motions de censures déposées par le Rassemblement national et les centristes de LIOT. « Nous ne nous associerons pas à une motion venant des personnes de l’extrême gauche, les amis de monsieur Mélenchon », a-t-il martelé sur France 3 le 17 mars. Si la motion du RN est vouée à l’échec, le vote d’une trentaine d’élus LR pourrait changer l’issue de celle transpartisane de LIOT et certains d’entre eux réfléchissent à soutenir la procédure. Mais la chute du gouvernement ne ferait qu’ajouter « du chaos au chaos », selon Éric Ciotti.

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