Éprouver du plaisir à regarder le malheur des autres porte un nom !

Nous avons toujours l’impression que l’herbe est plus verte ailleurs. Peut-être est-ce la raison pour laquelle certains d’entre nous (pour ne pas dire une grande partie des gens) éprouvent de la joie lorsqu’une mésaventure frappe la maison d’à côté. Et cela porte un nom : la “schadenfreude”. Contraction de “schaden”, le dommage, le malheur, et Freude, la joie, ce terme allemand désigne - vous l’aurez compris - le fait d’éprouver de la joie face au malheur des autres.

Ces dernières années, le terme s’est timidement intégré dans le vocabulaire des Français. En 2018, l’ex-candidat aux élections présidentielles, Jean-Luc Mélanchon, l’utilisait dans un tweet en clin d'œil à la défaite des Allemands à la Coupe du monde de football masculin.

Il a même intégré les sphères intellectuelles. En 2014, le psychologue américain Richard H. Smith y a consacré tout un livre : The Joy of Pain: Schadenfreude And The Dark Side Of Human Nature (La joie de la douleur : schadenfreude et la face sombre de la nature humaine, en français). Dans l’ouvrage, l’expert donne des exemples : “qui n'aime pas quand un concurrent arrogant mais sans talent est humilié sur American Idol, quand le vice embarrassant d'un politicien pharisaïque est exposé, ou même quand un ami envié subit un petit revers ?”

Aux yeux de l’expert, il n’est pas étonnant de ressentir la schadenfreude. L’émotion, certes perverse, remplit une fonction adaptative, explique-t-il dans son livre. Elle est la conséquence des comparaisons sociales (...)

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