"Une épreuve familiale": Raquel Garrido et Alexis Corbière réagissent à la garde à vue de leur fille
"Nous sommes confrontés à une épreuve familiale et parentale." Ce jeudi 18 janvier, les deux députés insoumis Alexis Corbière et Raquel Garrido ont pris la parole au lendemain de la fin de la garde à vue de leur fille de 22 ans, suspectée d'apologie du terrorisme et provocation publique et directe non suivie d'effet de commettre des atteintes volontaires à la vie après la diffusion de messages et d'une vidéo sur les réseaux sociaux.
"Il ressort de nos conversations avec Inès qu'elle déteste et réprouve le racisme et l'antisémitisme. Toutefois, Inés n'est pas une militante", ont-ils assuré dans un communiqué.
Ils ont ajouté: "Pour autant, des expressions qui lui ont été imputées par M. Rieu (Damien Rieu, un militant d'extrême droite, NDLR), elle doit répondre, comme tout justiciable, devant la Justice. Elle ne jouit, à cet égard, d'aucun privilège ni passe droit. Nous respectons la procédure en cours."
"Je suis antisémite"
Plusieurs vidéos de la jeune femme ont intéressé les enquêteurs, depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Dans une vidéo du 14 novembre, elle a dit, face caméra: "Je suis antisémite, je m'en bats les couilles. Et j'assume…"
Même s'ils ont déploré le fait qu'elle soit "ciblée" et qu'ils soient désormais devant le "tribunal des parents", le couple de députés a rappelé son engagement face à l'antisémitisme et toute forme de discrimination.
"Nous voulons tout d'abord exprimer avec émotion notre compréhension et affection auprès de toutes les personnes choquées à la lecture ou à l'écoute des propos ou expressions qui sont diffusées dans cette affaire", ont-ils également écrit.
Et de poursuivre: "Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une épreuve familiale et parentale. (...) Nous demandons cependant à chacun de ne pas entraîner nos trois filles, même les deux qui sont majeures, dans ces dynamiques de confrontation politique et médiatique qu'elles n'ont pas choisies et qui sont d'une grande violence."
Les deux figures insoumises ont enfin exprimé leur "amour" et leur "gratitude" à leurs enfants et proches "qui supportent depuis si longtemps nos engagements et nos combats". "Il n'est pas usuel que les deux parents aient autant d'investissement politique. Cela a eu des conséquences, et continuera d'en avoir. Nous sommes prêts à toutes les assumer."