Une épidémie de grippe « particulièrement intense », la crainte des pharmaciens

Les syndicats de pharmaciens s’inquiètent d’un retard de la vaccination contre la grippe (Photo d’illustration).
NICOLAS MAETERLINCK / AFP Les syndicats de pharmaciens s’inquiètent d’un retard de la vaccination contre la grippe (Photo d’illustration).

GRIPPE - Un « retard important ». Les deux principaux syndicats de pharmaciens expriment leur inquiétude sur le niveau de vaccination par rapport à l’an dernier alors que l’épidémie de grippe s’annonce « particulièrement intense » cet hiver.

La tendance n’est en effet pas favorable : au 18 novembre, 32 jours après le lancement de la campagne de vaccination antigrippale, un peu plus de 7 millions de doses avaient été distribuées. L’an dernier, dans le même temps de passage, 8,6 millions de doses avaient été administrées. Soit 18,3 % de moins, selon les données collectées auprès de 14 000 des 20 000 pharmacies françaises et publiées par la société IQVIA, spécialiste des données de santé.

Une campagne de communication nécessaire

Cette baisse est « particulièrement inquiétante », explique le syndicat de pharmaciens Uspo, dans un communiqué de presse publié le 18 novembre sur Twitter. Il « tire la sonnette d’alarme sur la chute de la couverture vaccinale » et invite les pharmaciens à « demander à leurs patients s’ils sont vaccinés contre la grippe et les inciter à se mettre à jour ».

« C’est un peu la cata cette année », confirme à l’AFP Philippe Besset, président de la FSPF, premier syndicat de la profession. D’autant plus que ce recul concerne surtout les publics « prioritaires » (plus de 65 ans, malades chroniques, femmes enceintes), auxquels l’injection était réservée jusqu’au 15 novembre. Pointant une « fatigue générale envers la vaccination, même chez ceux pour qui c’est nécessaire », Philippe Besset estime qu’il sera « très difficile » de rattraper ce « retard » sans une « campagne de communication importante ».

Or le temps est compté, car « les indicateurs d’arrivée de la grippe ont commencé à s’allumer en Bretagne », passée en phase pré-épidémique début novembre, a souligné le ministre de la Santé, François Braun, dimanche sur RTL, qualifiant l’épidémie naissante de « virulente ».

L’Uspo fait pour sa part état d’une « activité grippale supérieure » aux autres années, laissant « présager une épidémie prématurée et particulièrement intense » en métropole. François Braun a néanmoins assuré que le système de santé pourra « supporter l’arrivée de la grippe si tout le monde y met du sien (et) si les personnes les plus fragiles se font vacciner ».

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