Émotion au Danemark après l’agression de la Première ministre en pleine rue
L’agression a eu lieu vendredi 7 juin sur Kultorvet, une place piétonnière du centre de Copenhague. Mette Frederiksen marchait, suivie à quelques mètres derrière par des gardes du corps. Est arrivé dans le sens inverse un passant qui, au lieu de l’éviter, s’est dirigé vers elle. La suite des événements, qui n’a apparemment été filmée par personne, n’était pas encore très claire samedi matin.
Selon deux témoins qui ont raconté la scène au tabloïd B.T., l’inconnu, qui a agi à mains nues, a donné à la dirigeante “un coup puissant à l’épaule” qui l’aurait “fortement bousculée” sans qu’elle ne “tombe au sol”. D’après ces jeunes filles de 17 et 18 ans, les seules à avoir donné des détails, l’homme – “grand, mince et aux cheveux blonds” – n’a rien dit au moment des faits.
“Choquée”
“Elle l’a regardé et a eu l’air choquée. Presque offensée.” Puis la dirigeante âgée de 46 ans est allée s’asseoir sur une chaise, à une terrasse de café voisin, tandis que l’agresseur était maîtrisé un peu plus loin, alors qu’il vociférait des choses que les deux témoins n’ont pas comprises. La police, qui a confirmé son arrestation, n’a pas communiqué son identité.
Ce n’est que le samedi 8 juin au matin, après 10 heures, que le bureau de la Première ministre a envoyé par mail à la presse des détails quant à son état de santé : “emmenée à l’hôpital pour un examen”, elle souffre d’“une légère entorse cervicale”, relate ainsi Politiken, journal de centre gauche. La dirigeante a annulé sa participation, samedi, à des événements prévus dans le cadre de la campagne pour les européennes, scrutin qui se tiendra dimanche au Danemark.
Peu après l’agression, les messages de soutien à Mette Frederiksen et de dénonciation de l’acte ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux. Tant au Danemark – où de nombreuses personnalités représentant tout le spectre politique se sont dites “choquées”, comme le résume le site de la radiotélévision publique DR – que dans diverses capitales étrangères. Avec une émotion alimentée par l’absence, dans un premier temps, de détails clairs sur la nature de l’agression et l’état de santé de la victime.
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