Émeutes en Nouvelle-Calédonie : L’acteur Rivaldo Pawawi fond en larmes en évoquant la situation dans l’archipel

L’acteur Rivaldo Pawawi, ici dans l’émission « C ce soir » du jeudi 16 mai 2024.
Capture d’écran France 5 L’acteur Rivaldo Pawawi, ici dans l’émission « C ce soir » du jeudi 16 mai 2024.

PEOPLE - « J’ai espoir de retourner en Nouvelle-Calédonie. Et pour le mot de la fin, je me retourne vers… vers mon pays. » Ces mots, ce sont ceux de l’acteur kanak Rivaldo Pawawi qui, dans l’émission C ce soir ce jeudi 16 mai, a été très ému en évoquant la situation actuelle dans l’archipel français du Pacifique.

« J’ai envie de dire à mon pays qu’il faut être fort. Moi, si je suis assez fort aujourd’hui pour venir sur un plateau parler puis dire les choses, c’est parce que je sais que je ne suis pas seul, a-t-il poursuivi. Je suis avec vous. Chacun, là où vous êtes dans le monde, il faut être fort. Il faut être courageux. »

Découvert dans L’Esprit Coubertin, comédie sortie au cinéma ce mois-ci dans laquelle il incarne un nageur du Vanuatu qui participe aux Jeux olympiques, Rivaldo Pawawi est arrivé en 2016 dans l’Hexagone pour suivre des études d’anthropologie à Lyon.

Rattrapé par l’actualité calédonienne, il n’a pas pu dissimuler ses larmes dans C ce soir. « On est des hommes forts. Je suis fier de ce que je suis. Et puis j’honore mon père, ma mère. Et j’honore mon pays », a-t-il soufflé, avant de marquer un temps d’arrêt.

La situation en Nouvelle-Calédonie

« Je me bats pour la liberté. Je ne suis pas seul. Je ne marche pas seul. Voilà, je n’ai pas peur. Dans la vallée de l’ombre et de la mort, je n’ai pas peur », continue Rivaldo Pawawi, faisant ainsi référence à un psaume de la Bible. « C’est ce message que j’ai envie de dire. N’ayez pas peur. Courage à tout le monde. Que Dieu bénisse chacun d’entre nous. »

Ce vendredi 17 mai, la Nouvelle-Calédonie se trouverait dans « une situation plus calme », selon le haut-commissaire de la République Louis Le Franc, après quatre nuits d’émeutes liées à la contestation contre la réforme électorale votée à Paris.

Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence et alors que cinq décès sont déjà à déplorer, l’armée a été mobilisée pour sécuriser des points stratégiques de l’archipel. L’interdiction de rassemblements, de transport d’armes et de vente d’alcool, ainsi que le couvre-feu de 18h à 6h restent en vigueur.

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