Émeutes et arrestations en Équateur

Deuxième jour consécutif d'émeutes à Quito en Equateur. Jets de pierres et de coktails Molotov, barricades, actes de vandalisme... Les transports publics sont en grève. Leurs syndicats sont rejoints par des mouvements de jeunesse et des groupes indigènes. Une grande partie de la population est en colère après la décision du gouvernement, mardi dernier, de mettre fin aux subventions publiques aux carburants diesel et essence. Ce choix s'inscrit dans une série de coupes budgétaires pour répondre aux exigences du FMI. Quelque 370 personnes ont déjà été arrêtées au cours des affrontements de cette semaine. On déplore par ailleurs des dizaines de blessés. Le président Lenin Moreno a décrété l'état d'urgence. La libre circulation est donc suspendue. La police mais aussi l'armée peuvent être mobilisées pour assurer l'ordre public. La censure peut aussi être imposée aux médias. La Constitution fixe la durée maximale de l'état d'urgence à soixante jours même s'il peut être prorogé pour une période de trente jours.