Émeutes: 250 écoles endommagées, 5 ne pourront pas rouvrir à la rentrée

Les traces des huit nuits de violences urbaines sont encore visibles. Un peu moins de deux mois après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel M. à Nanterre, le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a tiré, ce mardi à l'école Champollion de Dijon, un bilan définitif des dégâts en milieu scolaire.

Ce sont au total 250 établissements qui ont été endommagés lors des nuits de violences urbaines. Parmi ces établissements, 13 écoles ont particulièrement souffert. Dont 5 qui n'ouvriront pas leurs portes à temps pour la rentrée des classes.

Sont concernées les écoles maternelles Jean Zay à Mâcon, Robert Desnos à Le Petit-Quevilly, Etang des Noës à La Verrière. Mais aussi les écoles élémentaires Marguerite Perey à Strasbourg et Bois-de-l'étang à La Verrière.

650 élèves à caser

Les tables, bancs et tableaux noirs brûlés laissent derrière eux 650 élèves à replacer. Certaines écoles, comme celle de Strasbourg, rouvriront cependant dans quelques mois.

"Tous les élèves pourront être accueillis le jour de la rentrée, mais certains dans un autre établissement. Chaque élève aura le droit à une solution viable pour la rentrée", a promis Gabriel Attal, en visite à l'école endommagée Champollion à Dijon.

"C'est ce message de réassurance que l'on veut passer (...) L'école, c'est l'âme de la République. Nous devons montrer aux Français que l'école se tient debout", a complété le ministre, dans le quartier sensible des Grésilles, à Dijon.

L'établissement avait été visé par un engin incendiaire le 1er juillet et une salle de classe avait été entièrement détruite. Mais la rentrée de ses 182 élèves pourra se faire à temps, "sans décalage", a promis son directeur Michel Hautin, après avoir montré la salle de classe brûlée où une odeur de grillé était encore perceptible.

Enquête en cours à Dijon

L'école se situe dans le quartier populaire des Grésilles, qui avait déjà été le théâtre de violents affrontements en juin 2020 entre membres des communautés tchétchènes et maghrébines.

Concernant l'incendie de l'école, l'enquête préliminaire est "toujours en cours", a indiqué le parquet à l'AFP. Des tags avaient été découverts sur les murs de l'établissement après l'incendie, demandant notamment "Justice pour Nahel".

Ces émeutes ont un lourd coût sur le plan économique plus large. Le 11 juillet dernier, la fédération professionnelle des assureurs a chiffré à 650 millions d'euros le coût des dégâts contre "3900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés".

Article original publié sur BFMTV.com