Électricité : l’État défend son intervention, bénéfique à l’emploi

Les sites industriels les plus menacés par la conjoncture étaient ceux qui consomment beaucoup d'électricité, comme les usines d'aluminium, de ferro-alliages, de plastiques PVC.
Les sites industriels les plus menacés par la conjoncture étaient ceux qui consomment beaucoup d'électricité, comme les usines d'aluminium, de ferro-alliages, de plastiques PVC.

L'exécutif assume son intervention auprès d'EDF, peu importent les critiques formulées par le fournisseur d'électricité. Selon le ministère de l'Industrie, jeudi 20 janvier, sans intervention de l'État afin d'obliger l'énergéticien à fournir de l'électricité à des tarifs plus bas, pas moins de 150 entreprises françaises auraient pu mettre la clé sous la porte face à la flambée des prix. Et pas moins de 45 000 emplois auraient été menacés. Une opération de défense qui intervient alors qu'EDF a récemment indiqué que les décisions gouvernementales allaient entraîner un manque à gagner de 8 milliards d'euros.

« Pour les consommateurs industriels d'électricité, l'enjeu était existentiel : sans intervention du gouvernement, 150 entreprises électro-intensives auraient pu fermer », menaçant ainsi directement quelque « 45 000 emplois », sans compter tous ceux des entreprises clientes en aval de la chaîne, a affirmé un conseiller au cabinet de la ministre déléguée à l'Industrie, lors d'un briefing avec la presse. Agnès Pannier-Runacher doit se rendre vendredi sur le site d'Aluminium Dunkerque, plus gros site industriel de France consommateur d'électricité, qui utilise l'équivalent de la consommation d'une ville de 850 000 ménages, pour évoquer ces mesures.

Grogne chez EDF

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