Élections législatives : Jordan Bardella candidat pour Matignon, mais pas pour un siège de député

Jordan Bardella ne sera pas candidat aux législatives pour obtenir un siège de député, mais il mènera la campagne du Rassemblement National pour espérer s’installer à Matignon.
JULIEN DE ROSA / AFP Jordan Bardella ne sera pas candidat aux législatives pour obtenir un siège de député, mais il mènera la campagne du Rassemblement National pour espérer s’installer à Matignon.

POLITIQUE - Viser plus haut. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, ne sera pas candidat aux législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains. Son camp politique préfère se concentrer sur une place plus importante encore : il sera « notre candidat pour aller à Matignon », a résumé ce lundi 10 juin le vice-président du RN Sébastien Chenu, au micro de RTL.

Des européennes à la dissolution, cinq épisodes d’une soirée qui fait basculer l’ère Macron

Alors que la liste conduite par Jordan Bardella aux élections européennes est largement arrivée en tête du scrutin, avec plus de 30 % des voix, Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche la dissolution de l’Assemblée Nationale. Des élections législatives anticipées sont donc organisées les 30 juin et 7 juillet prochains, pour élire les 577 députés de l’Assemblée Nationale. Dans un scénario où le RN obtiendrait plus de sièges que les macronistes, le gouvernement pourrait basculer dans une période de cohabitation, avec un possible changement du Premier ministre nommé par Emmanuel Macron.

En recherche d’alliances

« Jordan Bardella a été élu député européen, donc il a déjà l’onction populaire. Il mènera la campagne des 577 candidats pour aller à Matignon », a déclaré Sébastien Chenu sur RTL, comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.

Le vice-président du RN indique en outre que son parti ne fera pas d’alliances spécifiques pour ces législatives, mais proposera une plateforme électorale qui « s’adressera à tout le monde en dehors des partis politiques », a précisé Sébastien Chenu. « On peut avoir des gens qui ont fait d’autres choix politiques, qui ont soutenu les LR, qui ont soutenu Emmanuel Macron dans le passé ou avoir soutenu la gauche, mais qui se retrouvent sur nos propositions ». L’union des droites, « c’est trop restrictif », a-t-il jugé, en référence au mantra de Reconquête (le parti de Marion Maréchal et Éric Zemmour).

De son côté, Emmanuel Macron a indiqué ce lundi sur X (ex-Twitter) : « J’ai confiance en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures. Ma seule ambition est d’être utile à notre pays que j’aime tant ».

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