Élections législatives 2024 : les partis obtiennent un (petit) délai pour investir leurs candidats

Olivier Faure (PS) et Manuel Bompard (LFI) photographiés ensemble le 12 octobre 2023 à l’Élysée (illustration)
LUDOVIC MARIN / AFP Olivier Faure (PS) et Manuel Bompard (LFI) photographiés ensemble le 12 octobre 2023 à l’Élysée (illustration)

POLITIQUE - Passé le souffle de la décision explosive de dissoudre l’Assemblée nationale, l’heure est maintenant à l’organisation des élections législatives anticipées. Lors de son allocution Emmanuel Macron a annoncé que celles-ci se tiendraient entre le 30 juin et le 7 juillet. Dans trois semaines donc, soit le délai le plus court prévu par l’article 12 de la Constitution, relatif à la dissolution.

La dissolution de l’Assemblée nationale a de quoi vous inquiéter pour ces trois raisons

Ce qui, théoriquement, laissait aux formations politiques cinq jours pour désigner leurs candidats. C’est en tout cas de cette façon que plusieurs observateurs avaient compris l’annonce, anticipant que les partis politiques devraient déposer leurs listes ce vendredi 15 juin. En temps normal en effet, « les déclarations de candidatures doivent être déposées, en double exemplaire, à la préfecture au plus tard à 18 heures le quatrième vendredi précédant le jour du scrutin ».

Un calendrier électoral serré

Un calendrier fixé dans l’article L157 du code électoral qui, en réalité, ne colle pas avec la convocation d’élections anticipées dans un intervalle si court. Résultat, ceux qui pensaient devoir se faire connaître avant vendredi soir disposeront de 48 heures supplémentaires. « Les déclarations de candidatures seront reçues par le représentant de l’État à partir du mercredi 12 et jusqu’au dimanche 16 juin 2024 à 18 heures », peut-on lire sur le décret de convocation des électeurs paru ce jour au Journal officiel.

Ce qui offre un (léger) répit aux différentes formations de gauche, qui ont donc jusqu’à dimanche pour trouver un accord et s’unir pour tenter de faire barrage à l’extrême droite. On notera toutefois que ça reste très court, lorsqu'on se souvient que la NUPES avait mis une petite dizaine de jours pour accoucher (dans la douleur) d’un programme commun en 2022.

À voir également sur Le HuffPost :

Résultats élections européennes : la carte des votes en Allemagne souligne le poids de l’Histoire

Législatives 2024 : Piketty, Ernaux, Mouglalis… Ces personnalités pressent la gauche de s’unir