Élections européennes : Bardella répond aux ministres qui se sont moqués de ses selfies au Salon de l’agriculture

« Que c’est minable ! », Bardella (ici à Marseille le 3 mars) répond aux ministres qui ont moqué ses « selfies »
CHRISTOPHE SIMON / AFP « Que c’est minable ! », Bardella (ici à Marseille le 3 mars) répond aux ministres qui ont moqué ses « selfies »

POLITIQUE - « Pathétique. » Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a pilonné Emmanuel Macron, le gouvernement et l’Union européenne, ce dimanche 3 mars à Marseille, lors du meeting de lancement de sa campagne pour les élections du 9 juin prochain.

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La tête de liste du parti d’extrême droite est notamment revenue sur les moqueries de certains ministres à l’égard de ses opérations de comm’ et de ses selfies à répétition. « On peut être le champion de la perche à selfie, mais ce qui compte, c’est d’avoir des solutions », avait notamment lancé la ministre Agnès Pannier-Runacher au lendemain du passage de Jordan Bardella au Salon de l’agriculture, une façon de critiquer la vacuité, selon elle, de la formation lepéniste.

« Que c’est minable », a répliqué le principal intéressé depuis Marseille, crédité aujourd’hui de 30 % d’intentions de vote pour les élections européennes. « Incapables de comprendre les souffrances des Français, les macronistes en sont à reprocher aux agriculteurs d’avoir fait des selfies avec nous », a-t-il ironisé devant plusieurs milliers de partisans. « C’est pathétique ! »

« Le Pen, Bardella, Marseille n’est pas à toi »

Dans son discours, le leader d’extrême droite a également fustigé l’Union européenne qui aurait, « main dans la main avec nos dirigeants », « provoqué le grand effacement de la France ». « Un grand effacement qui se traduit par le recul de la France chez elle mais également en Europe et dans le monde, par le délabrement de l’État, par la dislocation du pays et, par-dessus tout, par la désunion des Français », selon les mots de Jordan Bardella.

Avant lui, Marine Le Pen a pris la parole sur scène et concentré ses attaques sur le volet international, en fustigeant les « postures guerrières » d’Emmanuel Macron, un président « en état de siège » selon ses mots.

Elle a notamment dénoncé le « cynisme » d’un « président sifflé au Salon de l’agriculture, et qui croit pouvoir trouver le salut politique dans des postures guerrières qui ont stupéfié les Français. », Une allusion aux récents propos du chef de l’État sur l’envoi possible de troupes en Ukraine.

Au même moment, quelque 600 manifestants battaient le pavé dans les rues de Marseille pour protester contre les idées du Rassemblement national. Parmi les slogans : « Jordan, facho, Marseille aura ta peau », ou « Le Pen, Bardella, Marseille n’est pas à toi. » Plusieurs pancartes brandies par les manifestants accusaient au passage le RN d’avoir « voté contre le gel des loyers » ou « pour la suppression de l’ISF », l’impôt sur la fortune.

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