Élections européennes : Bardella absent du premier débat, Aubry n’a pas pu réfréner cette moquerie

Aubry moque l’absence de Bardella au premier débat pour les élections européennes
Aubry moque l’absence de Bardella au premier débat pour les élections européennes

POLITIQUE - Premières escarmouches. Public Sénat organisait, ce jeudi 14 mars au Parlement européen, le premier débat entre les candidats français aux élections européennes du mois de juin. Étaient réunies, à Strasbourg, toutes les têtes de liste des principaux partis (ou presque). Car pour le Rassemblement national, c’est l’eurodéputé Thierry Mariani qui représentait Jordan Bardella.

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Le président du parti d’extrême droite, largement en tête dans les intentions de vote selon les sondages, a effectivement été le seul à refuser de se prêter à l’exercice. De quoi inspirer à Manon Aubry, la cheffe de file des insoumis, une première pique, dès le début des échanges.

« On n’est pas condamnés à nous voir imposer le duo entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ou Jordan Bardella qui, manifestement, même au bout de cinq ans n’a pas trouvé le chemin du parlement européen », a-t-elle fustigé, comme vous pouvez le voir ci-dessous, en référence à l’absentéisme de l’eurodéputé RN, brocardé depuis le début de la campagne pour sa transparence à Strasbourg.

Interrogé par les animateurs du débat, Thomas Hugues et Nathalie Mauret, sur cette absence remarquée, Thierry Mariani s’est justifié en expliquant que ces échanges venaient trop tôt dans la course aux européennes. « C’est le premier débat en Europe. Nous estimons que le débat est un peu prématuré », a-t-il plaidé, avant d’ajouter : « Autour de cette table, nous sommes 8 mais on connaît à peine 3 listes et 2 programmes complets. »

L’eurodéputé aux positions controversées a d’ailleurs précisé que le président du parti lepéniste s’était engagé à participer à 5 autres émissions de ce type pour les trois prochains mois. « Une liste, c’est 81 personnes », a-t-il encore ajouté.

Ce premier débat a par ailleurs provoqué d’autres échanges houleux entre les différents candidats, sur l’agriculture, le pacte vert européen ou l’immigration. « Au nom de votre panique identitaire, vous êtes prêts à sacrifier tous nos principes », a par exemple lancé Raphaël Glucksmann, le chef de file de la liste socialiste à Thierry Mariani.

Le communiste Léon Deffontaines s’est plaint de son côté de discussions qui tournent aux invectives. « Je suis le plus jeune, je n’ai que 27 ans, je suis effaré de voir que depuis le début on s’invective, on s’apostrophe… », a-t-il regretté.

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