Élections européennes: avant le scrutin, le défi logistique des municipalités

À moins de 24 heures du début du scrutin, l'heure est désormais à la logistique. Alors que se profilent les élections européennes ce dimanche 9 juin 2024, de nombreuses municipalités préparent gymnases, écoles et autres bureaux de vote où doivent défiler plusieurs millions de votants au cours de la journée.

À Montpellier, préfecture de l'Hérault qui compte 138 bureaux de vote, plusieurs dizaines d'urnes sont déjà préparées et mises sous clé afin d'éviter toute tentative de fraude. Elles contiennent tout le nécessaire au bon déroulement du scrutin: la liste d'émargement, les bulletins de certaines listes ainsi que des enveloppes.

"Les urnes vont partir ce soir dans les écoles, les gymnases, dans tous les lieux où il y aura le scrutin, ainsi que demain matin. Ce sera sur deux temps étant donné qu’on a 138 bureaux de vote sur Montpellier", dit à BFMTV Radia Tikouk, adjointe à la mairie de Montpellier et élue responsable des élections.

Quelle participation?

D'autres communes, plus petites, se préparent également et font fac à certains obstacles. À Lipsheim, en Alsace, les bulletins de certaines listes manquent encore quelques heures avant l'ouverture des bureaux de vote.

"Les candidats peuvent encore nous en déposer jusqu’à dimanche. Demain il y a encore une permanence à la mairie et dimanche auprès des présidents des bureaux de vote", explique Joëlle Tomat, responsable des élections de la ville.

Il est également possible pour les électeurs qui le souhaitent d'imprimer leurs propres bulletins.

À Carquefou, en Loire-Atlantique, c'est la question de la participation qui interroge la municipalité alors que la ville située à quelques kilomètres de Nantes compte 20 bureaux de vote.

"Pour l’élection européenne 2019 on était à peu près à 52% de participation sur Carquefou, on peut espérer le même taux de participation, ce qui représente 7 à 8.000 électeurs sur les 15.000 inscrits", prévoit Gwenaëlle Boucart-Chapart, directrice de la communication et de la relation aux citoyens de la mairie de Carquefou.

L'épineux cas de la Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, archipel marqué par de graves affrontements ces dernières semaines, les préparatifs s'installent peu à peu. En raison des événements récents, les 56 bureaux de vote de Nouméa ont été regroupés dans six lieux, au lieu de 37, et seront sécurisés par la présence des forces de l'ordre.

"On a dû regrouper les bureaux de vote sur des lieux stratégiques pour deux raisons : la première est la sécurité, la seconde est le challenge logistique", a expliqué samedi lors d'une conférence de presse Alan Boufenèche, directeur de la vie citoyenne, éducative et sportive de la ville de Nouméa.

Ce dernier a tenu à rappeler que "plus d'un tiers de la flotte de véhicules de la ville de Nouméa a brûlé", rendant particulièrement difficile l'acheminement du matériel de vote.

Près de 150 agents de la commune sont mobilisés depuis une semaine pour assurer le bon déroulement du scrutin, selon le directeur de la vie citoyenne de Nouméa.

Sur l'ensemble du territoire du Pacifique sud qui sera l'un des premiers à voter pour ces élections européennes, les horaires ont été aménagés de façon à pouvoir accueillir les 73.337 électeurs de la commune en tenant compte du couvre-feu, instauré par le Haut-commissariat de la République et interdisant la circulation entre 18h et 6h du matin.

Article original publié sur BFMTV.com