Élections européennes 2024 : Bardella, Hayer, Glucksmann… Qu’ont fait les têtes de liste depuis 2019

Jordan Bardella, Marie Toussaint, Valérie Hayer, François-Xavier Bellamy, Manon Aubry et Raphaël Gluckmann sont les six têtes de listes à être des eurodéputés sortants.
JOEL SAGET / AFP Jordan Bardella, Marie Toussaint, Valérie Hayer, François-Xavier Bellamy, Manon Aubry et Raphaël Gluckmann sont les six têtes de listes à être des eurodéputés sortants.

POLITIQUE - Ne cherchez pas Marion Maréchal dans cet article. La candidate du parti Reconquête d’Eric Zemmour est la seule tête de liste aux élections européennes à ne pas être une eurodéputée sortante. Les autres qui sont en mesure d’avoir des élus après le scrutin du 9 juin ont tous passé les cinq dernières années au Parlement européen.

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À un mois de l’élection, Le HuffPost a choisi de s’arrêter sur les cinq dernières années pour regarder de plus près le travail mené à Strasbourg et Bruxelles par Jordan Bardella, Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann, Manon Aubry, Marie Toussaint et François-Xavier Bellamy.

Comme cette série d’articles le montre, tous n’ont pas eu une activité comparable au cours de la mandature écoulée.

Qui est le candidat le plus assidu ?

C’est notamment ce qui ressort d’une analyse pointue de l’assiduité de ces six eurodéputés sortants. « Il n’y a pas d’outil permettant de faire un classement clair sur l’assiduité des députés européens. En revanche, il y a beaucoup d’indices sur l’effectivité de leur travail », confiait il y a quelques semaines une petite main du Parlement européen.

Et à ce titre, le caractère famélique du bilan de Jordan Bardella au Parlement européen ne souffre d’aucune contestation possible. Une illustration : le président du Rassemblement national n’a signé qu’un rapport quand tous ses concurrents en ont signé au moins cinq. La palme revient à Valérie Hayer, candidate de la majorité présidentielle qui en a signé 17.

L’analyse complète est à retrouver ici : Bardella, Glucksmann, Hayer… Qui a été le plus assidu au Parlement européen depuis 2019 ?

Bardella le plus conciliant avec la Russie

Si la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas a pris une place importante dans la campagne, celle menée en Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine ne doit pas être passée au second plan. En envoyant Thierry Mariani pour remplacer Jordan Bardella qui avait refusé le premier débat, le Rassemblement national avait rappelé qu’il a la position la plus conciliante avec l’agresseur russe.

Une impression confirmée si l’on regarde les 14 votes concernant le soutien à l’Ukraine ou la condamnation du régime du Kremlin, qui ont eu lieu au Parlement européen du 9 mars 2022 au 29 février 2024. Jordan Bardella n’a voté qu’une seule résolution, celle après la mort d’Alexeï Navalny. À l’inverse, quatre candidats (Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann, Marie Toussaint et François-Xavier Bellamy) apportent un soutien constant aux résolutions et autres textes qui consacrent l’appui de l’Union européenne à Kiev ou qui condamnent les agissements de la Russie de Vladimir Poutine.

En marge de ce quatuor, la cheffe de file des insoumis Manon Aubry a bien voté 11 des 14 textes marquants mais elle s’est abstenue à trois reprises.

L’analyse complète est à retrouver ici : Ce que les têtes de liste ont voté sur la Russie au Parlement européen

Quand la PAC révèle un clivage très clair

Autre sujet sur lequel un clivage net est apparu ces cinq dernières années : la question agricole. Bien avant la crise qu’a connue la France au début de l’année 2024, le Parlement européen a voté un texte emblématique. Quand, le 23 novembre 2021, ils adoptent les règles de la Politique agricole commune pour la période 2023-2027, les eurodéputés ne se doutent sans doute pas qu’elles vont mettre les paysans européens par milliers dans les rues.

Ce jour-là, Raphaël Glucksmann (PS), Manon Aubry (LFI) et Marie Toussaint (Écologistes) s’étaient prononcés contre, et Jordan Bardella (RN), Valérie Hayer (Renaissance) et François-Xavier Bellamy (LR) avaient voté pour. Pour autant, à droite on déplorait que le texte soit trop contraignant sur les normes environnementales, quand à gauche on le jugeait, au contraire, pas assez ambitieux.

L’analyse complète est à retrouver ici : Quand la PAC faisait apparaître un clivage net entre les futures têtes de liste

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