Élections européennes 2024 : en Allemagne, Olaf Scholz subit un camouflet, l’extrême droite deuxième

Derrière les conservateurs à environ 30 %, l’AFD (Alternative pour l’Allemagne) est donnée à 16 %, devant les sociodémocrates du Chancelier.

Élections européennes 2024 : en Allemagne, derrière les conservateurs, l’extrême droite inflige un camouflet à Scholz (Photo du co-leader  de l’AFD Tino Chrupalla le 9 juin 2024)
RALF HIRSCHBERGER / AFP Élections européennes 2024 : en Allemagne, derrière les conservateurs, l’extrême droite inflige un camouflet à Scholz (Photo du co-leader de l’AFD Tino Chrupalla le 9 juin 2024)

EUROPEENNES - Vote sanction outre-Rhin à l’occasion des élections européennes ce dimanche 9 juin. Dès 18h après la fermeture des bureaux de vote en Allemagne, des premières estimations ont été communiquées sur la base de sondages dits « sortie des urnes ».

Si sans surprise, le parti conservateur CDU-CSU est donné en tête avec 30 %, dépassant ainsi son score en 2019, c’est le deuxième arrivé qui attire l’attention. L’extrême droite représentée par l’AFD (Alternative pour l’Allemagne) a récolté 16 % des votes, passant ainsi devant les sociodémocrates du SPD (14 %) qui souffrent de l’impopularité du chancelier Olaf Scholz. Les Verts arrivent en quatrième position avec 12,5 % des voix.

Le correspondant du Monde évoque un « score historique » pour l’AFD qui prend 5,5 points en plus par rapport à 2019.

Le parti nationaliste espérait percer et s’affirmer comme deuxième force politique pour ces européennes, malgré les frasques de sa tête de liste Maximilian Krah. Sa récente déclaration sur le fait qu’un SS n’était « pas automatiquement un criminel » a valu à l’AFD de se faire exclure du groupe Identité et démocratie au Parlement européen, où elle siégeait avec le Rassemblement national.

Le pays, qui envoie le plus gros contingent d’élus à Bruxelles (96 eurodéputés contre 81 pour la France), a vécu une campagne sous tension marquée par la violente agression d’un eurodéputé en campagne.

En Autriche aussi l’extrême droite se taille la belle part puisque le FPÖ ressort en tête à l’issue du scrutin, selon des sondages de sortie des urnes.

Il est crédité de 27 % des voix, devenant la plus importante force politique du pays alpin pour la première fois.

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