Élévation du niveau de la mer : « Il faut penser maintenant à des relocalisations »

Destruction du bâtiment Signal, menacé par l'érosion côtière à Soulac-sur-Mer (Gironde), en février 2023.  - Credit:VALENTINO BELLONI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Destruction du bâtiment Signal, menacé par l'érosion côtière à Soulac-sur-Mer (Gironde), en février 2023. - Credit:VALENTINO BELLONI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

À l'horizon 2100, les scénarios les plus pessimistes évoquent la possibilité d'une augmentation du niveau de la mer dépassant les 2 mètres, menaçant entre 1 et 2 milliards d'humains. Le réchauffement des pôles et la fonte des glaces sont responsables pour moitié de l'élévation du niveau de la mer. Le sujet était au cœur de One Planet Polar Summit, premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles, qui s'est tenu du 8 au 10 novembre à Paris. C'est dans ce cadre qu'a été présenté le projet Sea'ties, de la Plateforme Océan & Climat (qui rassemble une centaine d’organismes de recherche et d’ONG, associés au CNRS). Coordinateur de ce projet qui dresse un bilan des connaissances et fait des recommandations destinées aux villes côtières pour s’adapter à l’élévation du niveau de la mer, Théophile Bongarts Lebbe le présente au Point.

Le Point : Que représente aujourd'hui le phénomène d'élévation du niveau de la mer avec risque de submersion ?

Théophile Bongarts Lebbe : Aujourd'hui, on estime à 600 millions les habitants vivant sur des territoires entre 0 et 10 mètres d'élévation du niveau de la mer, ils seront 1 milliard en 2050. Cela va très vite.

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