Éduquer ses enfants au Liban : entre exigence et bienveillance

Une de mes principales motivations pour repartir vivre à l’étranger était de pouvoir éduquer mes enfants au contact d’une autre culture. Et dès nos premiers jours sur place, j’ai compris que le Liban aurait beaucoup à apporter à nos enfants, mais aussi à nous apprendre, à nous, parents.

Immédiatement, j’ai remarqué que les gens sont, de manière générale, très attentionnés envers les enfants. Si je mets à part cet exemple d’un monsieur qui pendant quatre heures de vol vers la France nous a hurlé dans les oreilles “Khalas !” (“ça suffit”) parce que derrière lui deux bébés faisaient un peu trop de bruit à son goût, à aucun moment nous n’avons ressenti que nous rendre dans un lieu avec nos enfants posait un problème.

C’est d’ailleurs un des premiers points sur lesquels les Libanais que nous avons rencontrés ont insisté. “Vous verrez : ici, c’est normal que les enfants courent et s’amusent dans un restaurant, par exemple. Personne ne leur dira jamais rien. Ce sont des enfants, ils ont besoin de jouer et bouger.”

Si j’ai encore un peu de mal à ne pas reprendre mes fils quand ils commencent à s’agiter un peu, je tends à m’assouplir grâce à la vie au Liban.

Le choix de l’école : un chemin vers la réussite

Si l’on aborde le chapitre de l’école, à n’en pas douter, les parents libanais ont de grandes exigences quant aux résultats scolaires de leurs enfants. On sent d’ailleurs que le choix de l’établissement est un enjeu quasi capital. “Mes enfants, je veux qu’ils puissent faire de belles études par la suite, que ce soit aux États-Unis, au Canada, en Angleterre ou en France, m’explique une maman. Donc je dois m’assurer que l’école dans laquelle je vais les mettre pour toute leur scolarité va pouvoir assurer ce futur que nous voulons pour eux.”

Ce que confirme Éric David, proviseur adjoint du lycée Montaigne : “On nous confie des enfants pour les amener à une orientation de réussite, envisageant déjà les études universitaires. Il y a une vraie dimension de partenariat, encore plus importante dans un lycée français au Liban, car les locaux représentent une grande partie de nos effectifs. C’est un engagement sur le long terme. Quand on reçoit une famille pour la petite section, ils se projettent déjà pour le bac et nous font confiance pour mener leurs enfants vers le meilleur.”

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