Écriture inclusive : un père poursuit l'État après des remarques adressées à sa fille

En attaquant l'État, le professeur veut « rendre visible les problèmes d'égalité qui viennent du langage, pour que l'État s'en occupe vraiment ».   - Credit:LP/Emma Oliveras / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
En attaquant l'État, le professeur veut « rendre visible les problèmes d'égalité qui viennent du langage, pour que l'État s'en occupe vraiment ». - Credit:LP/Emma Oliveras / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

« Mon prof de sport avait dit "tous", j'avais répondu "toutz" et il m'a engueulée », déplore Alexia, 11 ans. À la suite de ces mésaventures, son père a confié au journal 20 Minutes qu'il avait attaqué l'État en justice pour excès de pouvoir contre la circulaire du 5 mai 2021, qui proscrit le recours à l'écriture inclusive dans les établissements scolaires.

Dans son texte envoyé au Conseil d'État, il explique que la règle du « masculin qui l'emporte sur le féminin », ou du « masculin générique » est préjudiciable à sa fille. Selon cet enseignant, la grammaire telle qu'elle est préconisée par le ministère de l'Éducation nationale empêche les élèves « appartenant aux minorités de genre » de « recevoir des outils langagiers pour se penser et se dire ».

À LIRE AUSSI Écriture inclusive : un quart des étudiants y sont exposés à l'université

Un discours soutenu par Alexia, qui estime que l'orthographe recommandé « exclut les personnes qui ne sont ni "ils", ni "elles » tandis que l'écriture inclusive permet de les inclure, « du coup, elles sont mieux dans leur peau ».

Dénoncer « la loi du plus fort »

Le père juge ainsi que la circulaire du 5 mai 2021, mise en place par l'ex-ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, est une atteinte à la liberté d'expression. Dans ce texte, « la complexité et l'instabilité » de l'écriture inclusive étaient perçues comme des « obstacles à l'acquisition de la langue comme de la lecture » et des entraves aux « efforts des [...] Lire la suite