Écriture inclusive : Emmanuel Macron appelle à « ne pas céder aux airs du temps »

Emmanuel Macron à inauguré la Cité internationale de la langue française dans le château restauré de Villers-Cotterêts.  - Credit:CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP
Emmanuel Macron à inauguré la Cité internationale de la langue française dans le château restauré de Villers-Cotterêts. - Credit:CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP

La langue française « forge la nation », a affirmé, lundi 30 octobre, Emmanuel Macron, appelant à « ne pas céder aux airs du temps » en ajoutant « des points au milieu des mots », alors qu'une proposition de loi pour interdire l'écriture inclusive est à l'ordre du jour du Sénat. « Dans cette langue, le masculin fait le neutre. On n'a pas besoin d'y ajouter de points au milieu des mots, ou des tirets ou des choses pour le rendre visible », a déclaré le chef de l'État à l'occasion de l'inauguration de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne).

Le Sénat examine lundi soir une proposition de loi visant à « protéger » le français « des dérives de l'écriture dite inclusive », un texte jugé « rétrograde » par la gauche. Le texte de la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny prévoit de bannir cette pratique « dans tous les cas où le législateur (et éventuellement le pouvoir réglementaire) exige un document en français ».

De nombreux domaines visés

Un large panel est visé : les modes d'emploi, les contrats de travail, les règlements intérieurs d'entreprises, mais aussi les actes juridiques, qui seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls si la mesure venait à être appliquée. Les sénateurs demandent l'interdiction des « mots grammaticaux » constituant des néologismes tels que « iel », une contraction de « il » et « elle », ou « celleux », contraction de « celles » et « ceux ».

À LIRE AUSSI La langue française, puissante arme a [...] Lire la suite