Dans cette école, on forme nos futurs pilotes de ligne

Les commandants de bord à qui nous confions nos vies lorsque nous nous asseyons dans un avion de ligne ont généralement quelques milliers d’heures de vol à leur actif. Ça ne garantit pas l’absence d’incident, mais ça favorise la confiance. Alors, en ce jour de novembre 2022, quand Yaël, après s’être installé aux commandes d’un monomoteur Socata TB20, nous annonce avec un timide sourire un total de quarante-cinq minutes d’entraînement, on ne peut réprimer un léger frisson et, assis à l’arrière de l’appareil, on resserre la sangle de sécurité.

Mais après tout, c’est bien la raison d’être de l’École nationale de l’aviation civile (Enac) : "Transformer un piéton en pilote professionnel", comme le récite Joël Laitselart, le directeur du centre de Carcassonne (Aude), l’un des neuf sites de l’Enac. Chaque année, ce sont 75 jeunes pilotes qui sortent de l’école et partent rejoindre les rangs des grandes compagnies aériennes, notamment Air France, leur diplôme en poche. Un diplôme qui sanctionne vingt-quatre mois de formation, aussi bien théorique que pratique.

À l’Enac, la pratique, c’est d’abord de longues séances sur simulateur de vol. Assis dans des cockpits en tous points semblables à ceux de vrais Airbus, au milieu d’une forêt de manettes et de boutons, les élèves s’y exercent à toutes les manœuvres requises par le métier… sans quitter le sol. Projetées sur des écrans géants face à eux, des images troublantes de réalisme reproduisent les environnements de vol choisis ainsi que toute (...)

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