École ciblée lors des émeutes : À Lormont près de Bordeaux, une rentrée dans « des conditions particulières »
RENTRÉE SCOLAIRE - « Un véritable défi ». L’école maternelle de Lormont, près de Bordeaux, fait partie des 250 bâtiments scolaires pris pour cible durant les émeutes en juin dernier après la mort de Nahel. Si les 125 élèves vont pouvoir retrouver leur établissement, les équipes ont dû s’adapter, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
À trois jours de la rentrée, ce jeudi 31 août, l’équipe pédagogique s’affaire entre les cartons et les serpillières. Enseignantes et agents territoriaux spécialisés dans les écoles maternelles (ATSEM) tentent de tout remettre en ordre avant l’arrivée des écoliers. Une salle doit rester fermée aux petits : la grande salle de motricité qui sert de salle de jeux et d’activités.
« C’est d’ici qu’est parti l’incendie le 29 juin dernier », relate le maire socialiste, Jean Touzeau. Pour la remplacer, un préfabriqué a été installé dans la cour de récréation : « C’est temporaire, tant que l’autre salle n’a pas pu connaître des travaux beaucoup plus lourds, qui vont nécessiter des mois et des mois avant de pouvoir retrouver une situation permettant l’accueil des enfants », détaille-t-il.
« La voie la plus difficile »
Des fumées toxiques se sont répandues dans tout le bâtiment. En plus du nettoyage et de la peinture, il a fallu engager des travaux de décontamination dans toutes les salles de classe. Une grande partie des affaires et des travaux réalisés par les enfants durant l’année scolaire ont dû être détruits.
« Je ne dis pas que lundi ce sera parfait », concède Jean Touzeau, en pleine discussion avec les ATSEM présentes. « Pourtant, on essaie », répondent-elles. « La voie que nous avons choisie est la plus difficile », considère le maire, rappelant que l’autre solution aurait été de répartir élèves et équipes pédagogiques dans d’autres établissements de la ville.
Une option que les familles et les enseignantes redoutaient : « On a tout fait, pour éviter cela », explique Bérénice. « Je pense que c’est encore plus traumatisant pour les familles et les enfants », raconte la professeure des écoles qui dit avoir été « sidérée » par les événements. « Par contre, ça a été extrêmement compliqué et heureusement qu’on a une équipe soudée, parce qu’on a dû tout faire, » insiste-t-elle. « Même si ce sont des conditions particulières, que tout n’est pas parfait, au moins ils seront dans la même école et ce sont des repères qui sont gagnés », se réjouit-elle avant de retrouver ses élèves.
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