À Wattignies, dans le Nord, la police tue un homme « très menaçant » et armé d’un couteau

À Wattignies, dans le Nord, la police a tué, dans la nuit du 12 au 13 mars, un homme « très menaçant » et armé d’un couteau qui menaçait ses colocataires et mettait en danger les forces de l’ordre (photo d’illustration prise dans le Finistère début 2024).
FRED TANNEAU / AFP À Wattignies, dans le Nord, la police a tué, dans la nuit du 12 au 13 mars, un homme « très menaçant » et armé d’un couteau qui menaçait ses colocataires et mettait en danger les forces de l’ordre (photo d’illustration prise dans le Finistère début 2024).

FAITS DIVERS - Il s’était montré « très menaçant » envers ses colocataires et les forces de l’ordre ont dû intervenir. Un trentenaire « armé d’un couteau » a été tué par balle par des policiers, dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars à Wattignies, comme du sud de Lille, dans le Nord. C’est ce qu’a indiqué la procureure de la République de Lille à l’AFP.

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La magistrate, Carole Étienne, a précisé que les policiers ont « utilisé leur taser et LBD » puis ont tiré « à plusieurs reprises » au cours de cette intervention qui s’est déroulée au domicile de l’individu. L’homme, décédé vers une heure du matin ce mercredi, était âgé de 30 ans, a-t-elle précisé.

La police avait été sollicitée un peu plus tôt dans la soirée « par ses colocataires qui avaient dû se retrancher dans une des chambres de l’appartement, et le décrivaient comme très menaçant », précise la procureure. « Il criait tout seul à minuit 30, 1 heure, et il a commencé à s’énerver, à frapper dans les portes, dans les murs, à menacer les autres colocataires », a relaté à l’Agence France presse Lucas, 19 ans, l’un des occupants de l’appartement. « Ça a dégénéré encore et encore, on a fini par appeler la police. »

« Visiblement d’importants troubles psychiatriques »

Selon une source policière, l’homme tenait « un couteau de boucher à la main » à l’arrivée des policiers sur place et est resté « menaçant » malgré l’usage du taser. « Il continuait d’avancer sur les policiers dans l’appartement », a ajouté une source proche du dossier, qui indique que deux policiers ont tiré pour un total de cinq tirs, dont trois ont atteint l’homme.

L’homme tué souffrait « visiblement d’importants troubles psychiatriques », indique cette source. Ce que confirment ses colocataires : « Ces derniers jours, il a vrillé, on ne le reconnaissait plus du tout, il a changé d’humeur, même son visage avait changé », raconte Lucas. Il « (criait) très fort, des voisins sont venus voir ce qui se passait ».

Mercredi matin, les portes de deux chambres étaient enfoncées et les sols du couloir et d’une chambre étaient constellés de sang, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire et à l’IGPN (la police des polices), comme à chaque tir effectué par un fonctionnaire de police. Une autopsie est prévue mercredi après-midi, précise le parquet de Lille. « Les investigations se poursuivent pour circonscrire très exactement les circonstances des faits », indique le parquet.

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