À Venise, bientôt une “taxe d’entrée” pour les visiteurs d’un jour

On ne pourra pas dire qu’il s’agit d’une surprise. Ce mardi 12 septembre, sauf improbable retournement de situation, le conseil municipal de Venise devait approuver une mesure d’exception contre le “surtourisme”. “Après quatre années de dialogue, de tentatives et de polémiques, le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a enfin décidé d’instaurer un ticket d’entrée à Venise”, annonçait déjà la semaine dernière le Corriere della Sera. Celui-ci coûtera 5 euros, et il sera exigé auprès des non-résidents qui souhaitent visiter Venise sans dormir dans un hôtel (à l’exception des moins de 14 ans, des étudiants à l’université de Venise et des personnes qui travaillent dans la Cité des doges).

La taxe ne sera pas appliquée tout au long de l’année mais seulement pendant trente jours en 2024. Les dates seront choisies sur la base des afflux prévus de visiteurs, et pendant lesquelles il sera obligatoire de réserver pour se rendre à Venise. Aucun quota de touristes ne sera en revanche fixé.

La menace d’une amende

“Avec cette mesure, nous devenons des précurseurs à l’échelle mondiale, conscients de l’urgence de trouver un nouvel équilibre entre les droits de ceux qui veulent visiter notre ville et les droits de ceux qui y vivent, y travaillent ou y étudient, s’enorgueillit l’adjoint au tourisme, Simone Venturini, dont les déclarations sont relayées par le quotidien milanais. Pour cette raison, il est nécessaire d’avoir une gestion des flux [de personnes] innovante, qui puisse mettre un frein au tourisme quotidien.”

Un phénomène qui ferait converger en moyenne 10 000 personnes tous les jours dans le centre historique vénitien, selon les estimations rapportées par le média italien. Désormais, ces “touristes à la journée” devront (dans les jours concernés par la mesure) s’enregistrer sur un portail en ligne qui permettra de télécharger un code QR qu’il faudra ensuite présenter aux portes de Venise. Un précieux sésame sans lequel le visiteur d’un jour pourrait encourir une amende allant de 50 à 300 euros.

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