À Vancouver, les loyers battent de nouveaux records

C’est connu depuis de nombreuses années au Canada : Vancouver est l’endroit le plus cher au pays pour louer un logement. Mais “les personnes à la recherche d’une résidence dans la région disent que les annonces consultées ont atteint un tout nouveau niveau d’absurdité”, note le site de CBC News.

City News parle d’une augmentation de 14,7 % des loyers en douze mois dans la région métropolitaine et évoque des données surprenantes du site Rentals.ca : un logement d’une chambre y coûte l’équivalent de 1 931 euros par mois. Pour deux chambres à coucher, il faut compter 2 593 euros par mois. Daily Hive fait part d’une annonce locative “ridicule” du secteur de Port Coquitlam : une garçonnière munie d’une “cuisine simple” située à côté d’un lit, soit “un miniréfrigérateur, un évier, un filtre à eau et ce qui semble être une laveuse à chargement vertical”. Prix demandé : l’équivalent de 1 000 euros par mois.

CNC News relate ce cas flagrant : un lit simple dans une pièce étroite sans fenêtre se louant à 547 euros par mois. Ou encore un appartement de 46 mètres carrés à North Vancouver affiché sur le site Zillow pour 1 871 euros par mois.

“C’est hors de contrôle !” s’exclame au micro de la radio nationale Laura Herbert. Cette femme de 48 ans recherche un logement pour son fils souffrant d’une lésion cérébrale, qui reçoit des prestations d’invalidité totalisant 970 euros par mois. Elle dit que les annonces les plus inouïes qu’elle a consultées comprenaient “des lits dans un salon, séparés par des rideaux ou plusieurs lits dans une chambre simple sans aucune cloison”.

“Nous sommes définitivement en plein cœur d’une crise du logement. On va voir de plus en plus de jeunes et de familles qui vivent dans leur véhicule”, poursuit Laura Herbert.

36 000 logements supplémentaires attendus

Lors d’une présentation au conseil de ville, le 13 mai dernier, la directrice de l’urbanisme de Vancouver, Theresa O’Donnell, a pressé les édiles d’“agir avec un sentiment d’urgence” sur la crise du logement. Elle a souligné la nécessité de prioriser la mise en œuvre de projets de construction pouvant bénéficier de fonds des gouvernements de Colombie-Britannique et du Canada. Cela “alors que la métropole se prépare à accueillir 60 000 nouveaux arrivants par an”, souligne le site VancouverIsAwesome.

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