Voici à quoi va ressembler la CRS 8 spécialisée contre le trafic de drogue et voulue par Darmanin

Différente de la CRS 8 « classique », cette nouvelle unité aura pour but de « lutter profondément contre la drogue, pas simplement sur la voie publique ».
NICOLAS TUCAT / AFP

POLICE - Nouveau renfort de taille dans la lutte contre le trafic de drogue. En déplacement dans les Alpes-Maritimes ce mardi 12 septembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a profité de cette occasion pour en dire plus sur l’expérimentation de la CRS 8 Investigations dans la ville de Nice.

Au milieu d’annonces sécuritaires autour de la lutte contre l’immigration et sur l’arrivée prochaine d’effectifs de police supplémentaires, le ministre s’est étendu sur cette « unité d’investigation nationale » spécialisée pour remonter les trafics de drogues.

Et c’est donc sur la Côte d’Azur que les premières expérimentations de cette brigade débuteront, dès le mois de novembre. « J’ai décidé que ce soit la ville de Nice, qui la première, va bénéficier de cette expérimentation », a-t-il déclaré, selon France Bleu.

« Indépendamment de la CRS 8 que nous envoyons, nous avons créé à Paris à partir du mois de novembre, une forme de CRS 8 de l’investigation », a expliqué le ministre avant de livrer de plus amples détails.

Il s’agira d’« officiers de police judiciaire spécialisés, à compétence nationale, qui pourront être envoyés pendant plusieurs semaines sur un territoire pour aider les territoires locaux, pour lutter profondément contre la drogue, pas simplement sur la voie publique mais en réseau ».

Une brigade qu’il ne faudra donc pas confondre avec la CRS 8 classique, dont Gérald Darmanin avait déjà annoncé le déploiement à Nice début septembre « pour effectuer des missions de sécurisation et de lutte contre la drogue, en particulier dans le quartier des Moulins ».

Démantèlement complet des réseaux

Dans un long entretien au Parisien début septembre, le locataire de la place Beauvau avait d’ailleurs fait de cette lutte en profondeur contre le trafic de drogue l’une de ses priorités, souhaitant agir autrement pour « contenir la pieuvre » dans cette « bataille de Stalingrad », selon ses propres mots.

Pour le ministre il faut en effet « être beaucoup plus offensifs dans le domaine de l’investigation, sur les enquêtes, malgré le travail incroyable des services d’investigation ». Le but de cette unité étant de passer du simple nettoyage d’un point de deal au démantèlement complet des réseaux de la drogue en France.

Au sujet de la CRS 8 Investigations, il avait annoncé qu’elle se composerait « d’une centaine d’effectifs mêlants policiers et gendarmes » avec « des chiens, des enquêteurs spécialisés dans le blanchiment » et « des moyens technologiques ».

Ils viendront ainsi en « en appui des services locaux pour mener des opérations d’envergure, soit en réaction soit en prévention », indiquait également le ministre de l’Intérieur sur les contours de cette nouvelle brigade.

Mais il était resté évasif sur la manière dont s’articulerait cette unité vis-à-vis de l’Office dédié à la lutte contre le trafic de drogue (Ofast). Ce dernier ayant une compétence nationale et disposant d’antennes locales sur le territoire français.

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