À Toulouse, un immeuble vide s’effondre rue Saint-Rome, des recherches en cours
FAITS DIVERS - L’effondrement était pressenti. Dans la nuit de vendredi 8 à ce samedi 9 mars, peu après minuit, un immeuble de trois étages s’est effondré dans la rue commerçante Saint-Rome, au cœur de Toulouse, a rapporté en premier La Dépêche. Heureusement, l’édifice, déjà fragilisé, avait été évacué mardi de ses habitants. Aucune victime n’est pour l’heure à déplorer, d’après les premières constatations des pompiers.
Depuis 1 heure du matin, une cinquantaine de sapeurs-pompiers sont sur place, accompagnés d’équipes cynophiles, et ont évacué durant la nuit 23 personnes logeant dans les bâtiments mitoyens, a précisé à la presse le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne.
« Le visionnage des caméras de vidéosurveillance nous a permis d’écarter le fait d’avoir des personnes sous les décombres », a déclaré en milieu de journée à l’AFP Stéphane Lévêque, officier de communication du SDIS.
D’imposants débris tombent dans la rue
Cet édifice, qui compte neuf logements et deux commerces, à trois pâtés de maisons du célèbre Capitole toulousain, avait été évacué mardi à la suite d’un premier « effondrement de mur intérieur », avait alors indiqué le SDIS. La municipalité toulousaine avait ensuite pris un arrêté de mise en péril, indique La Dépêche.
Après cette évacuation immédiate des habitants, une « fissure importante » avait été détectée par des « spécialistes en risque bâtimentaire », et il avait d’abord été prévu que le bâtiment bénéficie d’un étaiement réalisé par une entreprise privée.
Les débris de l’édifice sinistré - gravats, tuyaux métalliques et effets personnels - se déversent dans la rue adjacente de façon spectaculaire, a constaté sur place un photographe de l’AFP. Les pompiers ont notamment dû évacuer des voisins au moyen d’échelles, comme vous le pouvez le voir sur la photo ci-dessous.
« Je suis heureux qu’il n’y ait pas de personnes blessées », a réagi le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. « Les personnes évacuées mardi, l’ont été dans l’urgence et ont perdu la totalité de leurs affaires, ils sont partis avec un minimum nécessaires, un baluchon », s’est-il ému.
Une rue toujours coupée
Jean-Luc Moudenc a par ailleursestimé qu’il était « trop tôt pour dire ce qui s’est passé exactement » et fait état de « signalements depuis quelques mois » de la part de locataires et propriétaires, qui ont alerté le syndic de cet immeuble de logements privés. Des signalements qui ont débouché sur « une expertise diligentée la semaine dernière, et les conclusions n’avaient pas été alarmistes », a précisé le maire.
« Nous avons mandaté une entreprise qui est en train de commencer le déblaiement, car il faut évacuer les gravats au plus vite, pour ne pas que la menace sur les immeubles mitoyens perdure, et que le problème s’aggrave », a ajouté l’édile.
Les commerçants de la rue Saint-Rome, coupée depuis mardi autour du bâtiment en question, sont rassurés pour les habitants, mais toutefois inquiets pour les pertes économiques que l’accident engendre : « Je ne peux même pas accéder à mon commerce », témoigne Nathalie Serieys, qui tient un institut de beauté à une centaine de mètres de l’immeuble écroulé.
Cet effondrement intervient alors que l’agglomération toulousaine a été endeuillée lundi par l’effondrement d’un viaduc en construction du métro tuant un ouvrier et en blessant grièvement deux autres.
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