Israël-Gaza : À Sciences Po Paris, les étudiants pro-Palestiniens installent des tentes sur leur campus

SCIENCES PO - Les étudiants français s’y mettent. Après l’installation de tentes sur les campus américains des prestigieuses universités de Columbia et Harvard dans le cadre de manifestations pro-palestiniennes, les élèves de Sciences Po à Paris ont également planté leurs piquets ce mercredi 24 avril.

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Le « Comité Palestine de Sciences Po » est à l’origine de cette manifestation, organisée un mois et demi après une conférence pro-Gaza qui a tourné à la polémique. Des certains étudiants avaient en effet interdit l’entrée dans un amphi d’une de leurs camarades, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).

Comme le rapporte l’AFP, quelques dizaines d’étudiants ont participé au rassemblement organisé ce mercredi sur le campus Saint-Thomas, en plein de cœur de Paris. Ce mouvement s’inscrit dans celui des universités américaines, où des jeunes américains pro-Gaza manifestent leur opposition à la politique menée par l’administration Biden dans ce conflit.

Pas de violence ou de dégradation

La direction de Sciences Po a confirmé à l’AFP en début de soirée qu’« une centaine d’étudiants » étaient réunis dans un bâtiment sans « violence ou dégradation ». Les étudiants ont ensuite planté une dizaine de tentes dans une cour intérieure, comme le montrent les images postées sur X ci-dessous.

Sur les campus américains aussi, à Columbia et Harvard, les tentes ont été plantés depuis la mi-avril en solidarité avec les Gazaouis, alors que la bande de Gaza est pilonnée par l’armée israélienne depuis les attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Aux États-Unis, des dizaines de jeunes ont été arrêtés, alimentant encore plus la colère dans la jeunesse.

À Paris, les étudiants ont scandé : « Vive, vive la Palestine ! » Des tracts étaient aussi distribués aux personnes présentes, appelant à une « Veillée pour la Palestine », avec en sous-titre « Ensemble contre la répression, ensemble pour la justice : Sciences Po doit agir ! ».

Tous réclament que Science Po « coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza » et « la fin de la répression à l’encontre des voix pro-palestiniennes sur le campus », a indiqué une étudiante en master à l’AFP, qui n’a pas souhaité donner son nom.

Les manifestants ont finalement été délogés dans la nuit par les forces de l’ordre.

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