À Roland Garros, Novak Djokovic sermonne avec humour les enfants présents à 3 h du matin à la fin de son match

TENNIS - Une vraie nuit de rêve à la Porte d’Auteuil. Novak Djokovic avait beau être mené deux sets à un contre l’Italien Lorenzo Musetti au troisième tour de Roland Garros, le numéro un mondial n’a pas plié lors du match le plus tardif de l’histoire du tournoi du Grand Chelem parisien.

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Il était en effet plus de trois heures du matin ce dimanche 2 juin, lorsque le Serbe s’est offert son ticket pour les huitièmes de finale, signant au passage avec son adversaire du soir l’un des plus beaux matchs de l’édition 2024. Un match remporté au bout de la nuit et du suspens 7-5, 6-7 (6/8), 2-6, 6-3, 6-0 par Novak Djokovic, qui clairement prit la mesure de son exploit après la fin de la rencontre.

« C’est peut-être le plus beau match que j’aie joué ici. C’est impossible de dormir maintenant avec toute cette adrénaline. Si vous avez une fête, je viens ! », a-t-il lancé au public parisien, dans la langue de Molière. Il faut en effet préciser que le match entre le 1er joueur mondial et le numéro 30 avait démarré relativement tard, après 22 h 30.

Mais ce qui a surtout sauté aux yeux du détenteur de 24 titres en Grand Chelem, ce sont les enfants encore présents en nombre dans les tribunes du court Philippe-Chatrier à cette heure aussi tardive. Ce qui a inspiré une réaction spontanée au champion serbe. « C’est incroyable que vous soyez restés. Quelle heure il est ? Trois heures du matin ! Beaucoup d’enfants… Tu dois dormir mon ami, qu’est-ce que tu fais ici ? », a-t-il lancé à un enfant, avant de faire éclater de rire tout le stade.

« Tu es trop jeune, tu es trop jeune aussi », a ajouté l’actuel tenant du titre, en s’adressant directement à plusieurs enfants qu’il avait repérés autour de lui en tribunes. Il a d’ailleurs pris le temps après le match d’aller les saluer en personne pour avoir tenu jusqu’au bout de la nuit.

Quatre heures trente de spectacle

Avant de vouloir faire la fête et de rigoler avec les spectateurs, Novak Djokovic aura tout traversé lors de cette rencontre contre un adversaire de 15 ans de moins que lui. D’autant plus que ce match est directement rentré dans l’histoire des Internationaux de France pour son heure si tardive. Le dernier match aux horaires comparables était un quart de finale entre Rafael Nadal et Jannik Sinner en 2020. Leur opposition s’était toutefois conclue à 1 h 26, contre 3 h 06 pour Djokovic-Musetti.

Le Serbe ne semblait pourtant pas contrarié par cet horaire très particulier. Interrogé sur le sujet, il s’est contenté de dire que « certaines choses auraient pu être gérées différemment », sans chercher à s’en plaindre.

Il faut dire que son adversaire italien lui avait suffisamment donné de mal durant la rencontre. À l’instar du deuxième set (de presque 1 h 30) au cours duquel Musetti, mené 4-1, est parvenu à débreaker pour revenir à hauteur, avant de s’offrir la manche au tie-break après avoir écarté une balle de deux sets à zéro en faveur de Djokovic.

De très haut niveau, ce match du troisième tour avait déjà des airs de deuxième semaine de compétition, comme le démontre l’échange ci-dessous, avec un point magistral tenté et réussi par le Toscan alors qu’il perdait cinq jeux à deux dans le quatrième set. Un geste qui a d’ailleurs laissé Djokovic sans voix.

Si l’issue du match confirme que la force mentale du Serbe aura encore été l’un de ses meilleurs atouts, la question de sa forme physique devrait logiquement se poser dès le prochain tour après ce match marathon. En huitième de finale, il affrontera l’Argentin Francisco Cerundolo pour tenter de conserver sa couronne une année de plus. Avec une nouvelle victoire au tour suivant, « Djoko » deviendrait d’ailleurs le plus grand vainqueur de matches en grand Chelem, après avoir égalé dimanche matin un certain Roger Federer et ses 369 victoires.

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